Et de deux ! Emmanuel Macron se rend pour la deuxième fois aux États-Unis. Et pour cette deuxième visite d'État, une première pour un président français, il compte bien faire entendre la voix de l'Europe sur le continent voisin. En ligne de mire, "l'inflation Reduction Act", cette loi colossale adoptée par Joe Biden l'été dernier, qui prévoit 370 milliards de dollars de dépenses.
L'Union européenne parle de distorsion de concurrence avec une inquiétude toute particulière pour l'industrie automobile. Et pour cause : Washington prévoit de réserver les crédits d'impôt aux véhicules électriques construits aux États-Unis, afin de lutter contre la main mise de la Chine sur cette technologie. Mais, dommages collatéraux de cette bataille entre les deux premières puissances mondiales, les entreprises européennes se retrouvent un peu plus exclues du marché américain.
Dans la lignée de Donald Trump
Alors, Emmanuel Macron compte bien obtenir des concessions de son homologue. Une tâche qui s'annonce difficile car la relance de l'industrie américaine est au cœur du mandat du président démocrate, grâce aux investissements massifs dans les véhicules électriques, les énergies vertes, les microprocesseurs. Objectifs : créer de nouveaux emplois aux États-Unis, se défaire de l'emprise chinoise et devenir un leader dans ces domaines.
Ainsi, sur le plan économique, le Made in America défendu par Joe Biden reste dans la droite ligne de l'"America First", vantée il y a quelques années par Donald Trump.