C'était l'une des premières décisions de Joe Biden en tant que président des États-Unis : le retour de la première puissance mondiale dans l'accord de Paris sur le climat. Un retour dans le giron de l'accord officiel depuis vendredi, et une "très bonne nouvelle" estime Laurence Tubiana, architecte de l’accord de Paris et coprésidente du comité de gouvernance de la Convention citoyenne pour le climat. Invitée d'Europe Soir week-end, samedi, elle salue le choix du deuxième pays le plus pollueur au monde de revenir dans une optique de verdissement de son économie.
"Ça fait quatre ans que l'on attend"
"Ça fait quatre ans que l'on attend", ajoute-t-elle, en référence à la sortie fracassante des États-Unis de l'accord décidée par Donald Trump, en précisant que quelque "1.500 villes du pays avaient alors affirmé leur attachement à l'accord".
Une nouvelle accueillie avec le sourire, "d'autant plus que l'équipe mise en place par Joe Biden sur le climat est excellente et couvre tous les secteurs de l'économie et de la finance américaine." Avec le renfort américain, le "centre de gravité mondial de l'économie bascule" vers une réduction des gaz à effet de serre, avance-t-elle.
L'Europe tient le "gouvernail" de la transformation écologique
Et si Joe Biden "a décidé d'avoir une électricité zéro carbone à l'horizon 2035 et a accéléré beaucoup de programmes verts dans l'industrie ou encore les transports", elle rappelle que c'est bel et bien le Vieux continent qui tient les rênes de ce combat. "C'est l'Europe qui tient le gouvernail, notamment avec l'objectif du zéro émission en 2050 et une réduction de plus de 55% d'ici à 2030." Ainsi, les décisions prises par le démocrates ne font que suivre le sillon tracé de l'autre côté de l'Atlantique. Un "leadership européen qu'il faut conserver", pointe Laurence Tubiana.