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Les accusatrices d'Andrew Tate au Royaume-Uni exhortent les États-Unis à ne pas s'impliquer

Europe 1 avec AFP . 2 min
Andrew Tate est suivi par près de neuf millions de personnes sur le réseau social X.
Andrew Tate est suivi par près de neuf millions de personnes sur le réseau social X. © Daniel MIHAILESCU / AFP

Selon le "Financial Times", l'administration de Trump a demandé à la Roumanie de lever les restrictions de voyage visant l'influenceur Andrew Tate, accusé de viols par quatre femmes britanniques. Ces dernières ont partagé leur extrême inquiétude, redoutant de voir les frères Tate "échapper aux autorités en Roumanie et au Royaume-Uni".

Quatre femmes qui poursuivent Andrew Tate pour viols au Royaume-Uni se sont dites "inquiètes" mercredi après des informations de presse selon lesquelles l'administration Trump avait demandé à la Roumanie de lever les restrictions de voyage visant l'influenceur masculiniste.

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"Aucune demande"

Andrew Tate, qui a la nationalité américaine et britannique, est poursuivi en Roumanie pour traite de mineures en bande organisée, relations sexuelles avec une mineure et blanchiment d'argent, ce qu'il nie. Son placement en résidence surveillée a été levé le mois dernier par la justice roumaine et transformé en contrôle judiciaire, ce qui interdit à cet homme de 38 ans de quitter le territoire.

Selon le Financial Times, Richard Grenell, un envoyé du président américain Donald Trump, a demandé la semaine dernière aux autorités roumaines de rendre leurs passeports à Andrew Tate et à son frère Tristan, lors d'une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères Emil Hurezeanu.

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Le Premier ministre roumain Marcel Ciolacu a toutefois assuré mardi que les États-Unis n'avaient "fait aucune demande" concernant la "situation juridique" des frères. Un média roumain avait quant à lui rapporté que le ministre des Affaires étrangères avait confirmé avoir eu une discussion sur le cas de Tate avec l'envoyé de Donald Trump lors de la conférence sur la sécurité à Munich.

Une information "scandaleuse"

Quatre femmes, qui ont porté plainte en mai contre Andrew Tate pour viols et "contrôle coercitif" au Royaume-Uni, se sont dites "extrêmement inquiètes", redoutant de voir les frères Tate "fuir la justice ou échapper aux autorités en Roumanie et au Royaume-Uni".

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"Nous espérons que les autorités roumaines et britanniques pourront faire leur travail", déclarent dans un communiqué ces femmes, qui appellent l'administration américaine "à rester en-dehors des poursuites pénales engagées contre (Andrew Tate) en Roumanie".

Leur avocat Matthew Jury a estimé que cette information, si elle était confirmée, était "scandaleuse". "Les États-Unis ne devraient pas intervenir en fonction des caprices et préférences politiques d'Elon Musk et de l'argent que Tate lui rapporte sur X", a déclaré l'avocat sur cette plateforme.

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Un grand admirateur de Donald Trump

Banni d'Instagram et de TikTok pour des propos misogynes, l'influenceur est suivi par plus de 10 millions de personnes sur X, où il promeut des thèses masculinistes avec des messages homophobes et racistes. Fan de Trump et ancien kickboxeur professionnel, né aux Etats-Unis et installé depuis plusieurs années en Roumanie, il s'est notamment fait connaître lors de l'émission "Big Brother UK" en 2016.

Andrew Tate doit également répondre de faits présumés de viol en Roumanie. Il a par ailleurs été condamné avec son frère l'an dernier pour fraude fiscale au Royaume-Uni. La justice roumaine avait dit en mars 2024 être prête à accepter leur extradition, mais seulement après un procès initialement prévu en décembre et qui n'a pas eu lieu pour l'instant.