Les Bahamas refusent une proposition de Donald Trump d'accueillir des migrants expulsés
L'archipel des Bahamas a annoncé jeudi avoir rejeté une proposition de l'équipe de Donald Trump visant à accueillir des migrants d'autres pays expulsés par les États-Unis, où l'ancien et futur président a promis de prendre des mesures sévères contre l'immigration illégale. Selon NBC News, l'équipe du milliardaire républicain aurait même élaboré une liste de pays qu'il souhaiterait voir accepter des migrants illégaux, même si ces derniers n'en sont pas originaires.
L'archipel des Bahamas a annoncé jeudi avoir refusé la proposition de Donald Trump sur le fait d'accueillir des migrants d'autres pays expulsés par les Etats-Unis, où l'ancien et futur président a promis de s'attaquer drastiquement à l'immigration illégale. Selon NBC news, l'équipe du milliardaire républicain a même compilé une liste de pays qu'il souhaiterait voir accueillir des migrants illégaux, même si ces derniers n'en sont pas originaires.
"Cette proposition a été présentée au gouvernement du Bahamas, mais le Premier ministre l'a étudiée et fermement rejetée", a dit dans un communiqué l'exécutif de ce pays du Commonwealth britannique. "Les Bahamas n'ont simplement pas les ressources pour satisfaire une telle demande", ont insisté les services du chef du gouvernement, Philip Davis. "Depuis le refus de cette proposition par le Premier ministre, il n'y a pas eu d'autres échanges ou discussions avec l'équipe de transition de Donald Trump ou toute autre entité à ce sujet. Le gouvernement des Bahamas maintient sa position".
Donald Trump, qui sera investi président des Etats-Unis le 20 janvier , a promis durant la campagne qu'il procèderait à des expulsions massives de migrants illégaux.
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Plusieurs pays concernés
L'archipel des Bahamas, situé à quelques centaines de kilomètres des côtes de Floride, abrite quelque 400.000 habitants. D'après NBC News, la liste établie par l'équipe de Donald Trump comprend outre les Bahamas, le Panama, la Grenade et les îles Turks et Caïcos, pays ou territoires des Caraïbes. Il n'est pas clair, selon la chaîne américaine, si l'accueil de migrants venant des Etats-Unis ferait l'objet d'une compensation de la part de Washington, ou quel pourrait être le statut des migrants expulsés dans ces pays tiers.
Donald Trump a usé tout au long de la campagne présidentielle d'une rhétorique violente envers les migrants , les accusant d'empoisonner "le sang" américain, et a promis de mettre fin à ce qu'il qualifie d'"invasion". Il avait en septembre repris à son compte des mensonges selon lesquels des migrants haïtiens mangeaient des chiens et des chats dans l'Ohio.
Le président élu, qui a déjà nommé à des postes clés des tenants d'une ligne dure sur la question, a déclaré vouloir stabiliser la frontière avec le Mexique , après qu'un nombre record de personnes ont franchi illégalement la frontière sous l'administration du président Joe Biden. L'idée d'expulser des migrants illégaux vers des pays ou territoires tiers n'est pas nouvelle.
Sous le règne des conservateurs, le Royaume-Uni a envisagé avec le Rwanda un plan visant à expulser vers ce pays d'Afrique de l'Est les demandeurs d'asile arrivés de façon irrégulière en Grande-Bretagne, avant que le nouveau gouvernement travailliste n'abandonne le projet l'été dernier.