Le président français Emmanuel Macron a déclaré dimanche au Caire qu'il ne répondrait pas aux critiques des dirigeants italiens Luigi Di Maio et Matteo Salvini sur la France car elles n'ont "aucun intérêt".
"La seule chose qu'ils attendent, c'est ça". "Je ne vais pas répondre. La seule chose qu'ils attendent, c'est ça (...) Bon courage et bonne agitation. Tout ça n'a aucun intérêt", a dit le chef de l'État lors d'une rencontre avec la presse au premier jour de sa visite en Égypte. "Le peuple italien est notre ami et mérite des dirigeants à la hauteur de son histoire", a-t-il ajouté.
« L’Italie est un grand peuple. Ils méritent des gouvernants à la hauteur de leur histoire » (Macron)
— Jean-Rémi Baudot (@jrbaudot) 27 janvier 2019
Après sa visite en Égypte, le président français doit faire escale à Chypre pour participer mardi après-midi au sommet des pays du sud de l'Union européenne, le Med7, où il rencontrera le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte. Si ce dernier a récemment souligné "l'amitié historique" franco-italienne, son ministre de l'Intérieur Matteo Salvini, qui tente d'organiser un front européen de l'extrême droite contre les pro-européens, a dit espérer que le peuple français se libère bientôt d'un "très mauvais président".
"Je suis proche, avec tout mon cœur et tout mon travail, du peuple français, de millions d'hommes et de femmes qui vivent en France avec un très mauvais gouvernement et un très mauvais président de la République", avait lancé Matteo Salvini dans une vidéo mise en ligne sur sa page Facebook. Dimanche dernier, le vice-Premier ministre Luigi Di Maio, chef de file du M5S, parti antisystème, l'autre composante de la majorité gouvernementale, avait de son côté accusé la France "d'appauvrir l'Afrique" et de pousser les migrants à rejoindre l'Europe par sa politique de "colonisation". L'ambassadrice de l'Italie en France avait été convoquée au ministère français des Affaires étrangères à la suite de ces propos.
Un affrontement à venir lors des européennes. Pour la campagne des élections européennes de fin mai, les analystes s'attendent à un affrontement entre les libéraux pro-européens et les gouvernements proches de l'extrême droite.