Les députés britanniques ont approuvé à une écrasante majorité mercredi l'accord de libre-échange conclu entre Londres et l'Union européenne. A la veille de la sortie du Royaume-Uni du marché unique européen, cette approbation était nécessaire pour que le texte qui doit encadrer leurs relations futures puissent entrer en vigueur. La chambre des Lords doit encore approuver cet accord post-Brexit afin que le Premier ministre puisse se rendre à Bruxelles afin de parapher le texte qui doit entrer en vigueur jeudi à minuit, heure de Paris.
Les Lords doivent donner leur accord
Le texte, qui permet d'éviter la brusque introduction de barrières douanières, a été voté à 521 voix pour et 73 contre en deuxième et troisième lectures, après un débat limité à une matinée. Saluant l'ouverture d'un "nouveau chapitre", Boris Johnson a assuré devant les députés que le Royaume-Uni resterait "le meilleur ami et allié" de l'Union européenne, après en avoir été un "membre peu convaincu". Keir Starmer, le chef de l'opposition travailliste, avait appelé ses troupes à voter l'accord, pourtant rejeté par une partie du Labour. Même s'il juge "maigre" l'accord obtenu, Keir Starmer considère que c'est "mieux que pas d'accord du tout".
Le texte doit désormais être discuté dans l'après-midi par les Lords, les membres de la chambre haute du Parlement, avant d'être promulgué par la reine Elizabeth II pour une application jeudi à 23H00 heure locale. Avant cela, le Premier ministre britannique Boris Johnson doit parapher le texte dans l'après-midi après avoir traversé la Manche à bord d'un avion de la Royal Air Force. Mercredi matin la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et son homologue du Conseil Charles Michel, ont eux-mêmes signé le texte lors d'une brève cérémonie.