Les deux Corées vont chercher cette année à mettre fin à la guerre de manière permanente, selon le communiqué conjoint publié vendredi à l'issue d'un sommet historique, le premier en onze ans, et 65 ans après que le conflit se fut achevé sur un armistice plutôt qu'un traité de paix. Les deux voisins chercheront à rencontrer les Etats-Unis, peut-être aussi la Chine - signataires tous deux du cessez-le-feu - "en vue de déclarer la fin de la guerre et établir un régime de paix permanent et solide", dit le texte.
Les dirigeants des deux Corées se sont également donné l'accolade après avoir signé ce communiqué proclamant "qu'il n'y aura plus de guerre sur la péninsule coréenne".
Dénucléarisation de la péninsule. Le président sud-coréen Moon Jae-in et le leader nord-coréen Kim Jong Un ont également affirmé, après leur sommet, qu'ils étaient engagés en faveur de la dénucléarisation de la péninsule coréenne. "La Corée du Sud et la Corée du Nord confirment l'objectif commun d'obtenir, au moyen d'une dénucléarisation totale, une péninsule coréenne non nucléaire", affirment-ils dans cette déclaration commune.
Réunion des familles séparées. La Corée du Sud et la Corée du Nord organiseront en août une nouvelle réunion des familles séparées depuis la fin de la Guerre il y a 65 ans, ont-elles encore annoncé."La Corée du Sud et la Corée du Nord ont décidé de poursuive le programme de réunion des familles séparées à l'occasion du Jour de la libération nationale le 15 août cette année", indiquent-elles en référence à la journée célébrant la reddition japonaise à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
" "On ne peut parvenir à la victoire sans douleur" "
Les promesses de Kim Jong Un. Toujours selon ce texte, le président sud-coréen Moon Jae-in effectuera cette année une visite à Pyongyang. Pour sa part, le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a promis de faire en sorte que l'accord conclu avec le président sud-coréen soit mis en oeuvre, à la différence de précédents engagements. Les deux Corées se concerteront étroitement pour s'assurer de ne pas "répéter le passé malheureux qui a vu tourner court de précédents accords intercoréens", a-t-il déclaré. "Il pourrait y avoir sur le chemin des retours de bâton, des difficultés et des frustrations", a-t-il dit. "Mais on ne peut parvenir à la victoire sans douleur".
Panmunjon, village où fut signé l'armistice de la guerre de Corée en 1953 dans la Zone démilitarisée qui divise la péninsule "symbolise une division déchirante", a poursuivi le leader nord-coréen. Mais, s'il devenait "un symbole de paix, le Nord et le Sud qui ont le même sang, la même langue, la même histoire et la même culture, ne feraient plus qu'un à nouveau, et toutes les générations profiteraient de la prospérité", a-t-il ajouté.