Des dizaines de milliers d'élèves scolarisés dans les écoles américaines ont quitté mercredi leurs salles de classe pour exiger de leurs élus et du gouvernement de Donald Trump des mesures concrètes contre les armes à feu.
Ils étaient des centaines de collégiens et de lycéens à s'être ainsi rassemblés devant la Maison-Blanche à Washington, pour lancer les appels suivants : "Protégez notre avenir, pas les armes à feu", ou encore : "Les prières, cela ne suffit pas". À New York, Xavier Yvon, correspondant d'Europe 1 aux États-Unis, a été témoin de ces rassemblements d'élèves, devant les plus grands établissements de la ville.
Élèves à genoux devant l’un des plus gros établissements de New York. En mémoire des victimes de #Parkland et en signe de protestation contre les armes. #schoolwalkoutpic.twitter.com/NFC4MHyfsb
— Xavier Yvon (@xavieryvon) 14 mars 2018
En mémoire aux 17 personnes tuées dans un lycée en Floride. Cette action à travers tout le pays, baptisée "National School Walkout", vise aussi à rendre hommage aux victimes d'une tuerie au fusil d'assaut dans un lycée de Floride, un mois jour pour jour après le drame. La manifestation nationale a débuté à 10h et était censée durer 17 minutes, soit une minute pour chacune des 17 personnes tuées par balle le 14 février à Parkland. Mais, dans de nombreuses écoles, les élèves ont prévu de dépasser cette durée.
Jasper, élève à Brooklyn, rend hommage aux 17 morts par balles du lycée de #Parkland. #schoolwalkoutpic.twitter.com/K4x8WOTLIX
— Xavier Yvon (@xavieryvon) 14 mars 2018
Faire avancer la législation. Avec un groupe nouvellement formé dans son district scolaire, Alexander Bove, un lycéen de 16 ans, a œuvré durant trois semaines pour organiser cette manifestation au sein de son lycée de Bethesda, dans l'État du Maryland. "Nous espérons faire avancer la cause de la législation sur les armes à feu, plus précisément l'interdiction des bump stocks (dispositifs qui permettent de tirer en rafales, ndlr), l'interdiction des fusils d'assaut, empêcher nos sénateurs et représentants de toucher de l'argent de la NRA (premier lobby des armes, ndlr)", expliquait-il. Les élèves avaient confectionné de nombreuses pancartes et ont scandé des slogans hostiles à la NRA.
"La peur n'a pas sa place à l'école" scandent les lycéens devant la Maison-Blanche. Source : AFP