Les Etats-Unis sont "attristés" d'apprendre la mort du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, disparu depuis le 2 octobre et dont Ryad a confirmé le décès, a indiqué la Maison Blanche.
"Que justice soit rendue dans les meilleurs délais". "Les Etats-Unis prennent note de l'annonce par le royaume d'Arabie saoudite que l'enquête sur le sort de Jamal Khashoggi progresse et qu'il (le royaume, ndlr) a entrepris des actions à l'encontre des suspects qui ont été pour l'instant identifiés", a affirmé la porte-parole de l'exécutif américain, Sarah Sanders. "Nous sommes attristés d'apprendre que la mort de M. Khashoggi a été confirmée et nous présentons nos condoléances les plus sincères à sa famille, à sa fiancée et à ses amis", a-t-elle ajouté.
"Nous allons continuer à suivre de près les enquêtes internationales sur cet événement tragique et appeler à ce que justice soit rendue dans les meilleurs délais et de manière transparente, et en accord avec l'état de droit", a encore dit la porte-parole de l'exécutif américain. L'Arabie saoudite a affirmé samedi que le journaliste saoudien avait été tué à l'intérieur de son consulat à Istanbul lors d'une rixe.
Une classe politique indignée. Des élus américains se sont montrés nettement plus durs que la Maison Blanche concernant l'annonce saoudienne. Le sénateur Lindsey Graham, un proche allié du président Donald Trump, a mis en doute la crédibilité des autorités saoudiennes qui ont assuré pendant deux semaines que le journaliste avait quitté le consulat vivant. "Dire que je suis sceptique sur la nouvelle version saoudienne sur M. Khashoggi est un euphémisme", a tweeté le sénateur républicain.
To say that I am skeptical of the new Saudi narrative about Mr. Khashoggi is an understatement. https://t.co/am4fraUL6H
— Lindsey Graham (@LindseyGrahamSC) 19 octobre 2018
Bob Menendez, membre démocrate de la commission des affaires étrangères au Sénat, a lui estimé que les Etats-Unis devaient sanctionner les Saoudiens impliqués. "Même si Khashoggi est mort en raison d'une altercation, rien n'excuse son meurtre", a-t-il tweeté. "C'est loin d'être la fin (de l'affaire) et il faut que nous maintenions la pression internationale".