Les Etats-Unis ont tué samedi dans des bombardements aériens "plus de 150" combattants islamistes shebab qui préparaient une attaque "de grande ampleur" depuis un camp situé à quelque 200 kilomètres au nord de Mogadiscio, a annoncé lundi le Pentagone.
Un bilan sans précédent. Les militaires américains mènent régulièrement des opérations en Somalie contre les shebab liés à Al-Qaïda, dans le cadre de leur lutte anti-terroriste. Mais le bilan de cette dernière opération apparaît exceptionnel. Le nombre de shebab tués dépasse à lui seul le nombre total de ceux tués jusqu'alors dans ces opérations anti-terroristes américaines en Somalie, qui ont commencé en 2003.
"Menace imminente". "Les combattants (shebab) s'entraînaient pour une attaque de grande ampleur. Ils étaient sur le point de quitter le camp et représentaient une menace imminente pour les Etats-Unis et les forces" de l'Union africaine, a justifié un porte-parole du Pentagone, Jeff Davis. Selon un responsable de la Défense, les Etats-Unis comptent en ce moment une cinquantaine de soldats en Somalie, qui ont des missions de conseil et d'assistance.
Des djihadistes liés à Al Qaida. Les shebab, insurgés affiliés à Al-Qaïda, ont multiplié les attaques de grande ampleur depuis le début de l'année en Somalie. Les combattants visés par Washington se préparaient à conduire des "opérations offensives", a ajouté Jeff Davis, sans en préciser la nature. "Leur élimination va réduire la capacité des shebab à atteindre leurs objectifs en Somalie, comme recruter de nouveaux membres, établir de nouvelles bases, et programmer des attaques contre les forces américaines et l'Amison (African Union Mission to Somalia)", la force de l'Union africaine en Somalie, a estimé le représentant du ministère américain de la Défense.