Les États-Unis vont commencer la semaine prochaine le processus d'expulsion "des millions" de sans-papiers arrivés aux États-Unis illégalement, a affirmé lundi Donald Trump sur Twitter. "La semaine prochaine l'ICE (la police migratoire, ndlr) va commencer à expulser les millions d'étrangers illégaux qui sont entrés de manière illicite aux États-Unis", a indiqué le président américain. "Ils seront renvoyés aussi rapidement qu'ils arrivent".
Donald Trump a ajouté que le Guatemala était "prêt à signer un accord" selon lequel les migrants entrant sur son territoire auront l'obligation de demander le statut de réfugiés là-bas plutôt qu'aux États-Unis. Ces derniers font face à un afflux de migrants en provenance du Guatemala et d'autres pays pauvres d'Amérique centrale touchés par la violence des gangs. Donald Trump a parlé d'une "invasion" et a fait de la lutte contre l'immigration illégale une des priorités de son administration.
370 millions de dollars d'aides initialement prévues aux pays d'Amérique centrale réaffectées
Plus tôt lundi, les États-Unis ont confirmé qu'ils ne fourniraient pas de nouvelles aides financières aux pays d'Amérique centrale tant qu'ils ne mettraient pas en oeuvre des "actes concrets pour réduire le nombre de migrants clandestins qui arrivent à la frontière américaine". Pour l'année budgétaire 2018, 370 millions de dollars d'aides initialement prévues vont être affectés à "d'autres priorités de politique étrangère", a précisé le département d'Etat. Et toutes les futures aides dépendront des avancées dans le dossier très sensible des migrants.
L'administration de Donald Trump avait déjà supprimé en mars ses aides au "Triangle du Nord", qui comprend le Salvador, le Guatemala et le Honduras, à la demande du président républicain qui les accuse de ne "rien" faire pour empêcher les migrants de se rendre aux États-Unis. Le Mexique a quant à lui pris des mesures pour éviter l'application de taxes douanières punitives américaines et doit achever mardi le déploiement de 6.000 hommes de la Garde nationale à la frontière avec le Guatemala, un des engagements de Mexico pour freiner l'immigration illégale vers les États-Unis.