Attisés par des vents parfois de la force d'un ouragan, six incendies brûlaient à travers tout le sud de la Californie jeudi, de nouveaux foyers surgissant en direction de San Diego et de Santa Barbara, forçant des milliers de personnes à fuir les flammes dans l'urgence.
Des vents de 120 km/h. L'agence de lutte contre les incendies Calfire a averti que les vents allaient rester dignes d'un ouragan de catégorie 1 avec des rafales à 120 km/h ou plus jusqu'à samedi, et que les températures anormalement élevées combinées à une humidité nulle créaient des conditions "extrêmement dangereuses".
Deux nouveaux incendies aux portes de Los Angeles. "C'est un jour extraordinaire" où les habitants de Los Angeles et les soldats du feu ont fait preuve de solidarité pour traverser "les épreuves les plus dures", a remarqué Eric Garcetti, maire de la mégapole californienne, deuxième ville américaine. A environ une heure et demie au sud de Los Angeles, deux nouveaux incendies progressaient à toute vitesse vers Murrieta. Le Lilac Fire avait déjà consumé plus de 900 hectares et celui dit de Liberty menaçait des centaines d'habitations. Au moins deux personnes ont été blessées et une vingtaine d'habitations rasées en quelques heures. Aux alentours de Los Angeles, l'incendie de Skirball, qui a réduit en cendres quatre demeures luxueuses du quartier de Bel-Air prisé des milliardaires, continuait de brûler même s'il était maîtrisé à 20%.
Des pompiers épuisés. Partout dans le comté de Los Angeles et de Ventura, les automobilistes traversaient certains tronçons entourés de brasiers, tandis que des routes partiellement fermées aggravaient le trafic dantesque de la région. Plus de 230.000 personnes ont dû quitter leur domicile depuis le départ des premiers feux lundi à travers cette région du sud de la Californie, dans l'ouest américain. Des milliers de pompiers épuisés enchaînaient les nuits blanches sur plusieurs fronts entre le Pacifique, les collines boisées d'Ojai, et en direction de San Diego.
Le dévastateur "Thomas Fire". Le brasier le plus dévastateur, le "Thomas Fire", a détruit plus de 46.000 hectares et n'était contenu qu'à 5%, selon le dernier bilan communiqué. Il a entraîné un décès, réduit en cendres plus de 400 structures depuis lundi et en a abîmé 85 autres. 15.000 bâtiments sont encore menacés par les flammes.