Le futur président républicain des Etats-Unis, qui prendra ses fonctions le 20 janvier prochain, ne tardera pour appliquer son programme. Il a annoncé lundi son ordre du jour pour la première journée de sa présidence. Le milliardaire prévoit notamment le retrait des Etats-Unis du Partenariat transpacifique (TPP) et une enquête sur les conditions d'octroi des visas de travail.
Le TPP aux oubliettes. Dans un message vidéo publié lundi, le président élu dit son intention de se retirer du TPP, qualifié de "catastrophe en puissance pour [les Etats-Unis]". Donald Trump a clairement dit pendant la campagne électorale qu'il était contre le TPP et contre l'Aléna (Accord de libre-échange nord-américain) qu'il considère mauvais pour l'emploi aux Etats-Unis. Signé par 12 pays d'Amérique, d'Asie et d'Océanie dont les Etats-Unis, l'Australie et le Japon mais pas par la Chine, le TPP n'a encore été ratifié par aucune des parties signataires. Donald Trump entend remplacer le TPP par des accords commerciaux bilatéraux qui "ramèneront l'emploi et d'industrie sur les terres américaines".
"Mon programme sera fondé sur un principe central simple : mettre l'Amérique d'abord", explique Donald Trump dans son message vidéo. "Que ce soit pour la production d'acier, la construction automobile ou soigner les maladies, je veux que la prochaine génération de produits et d'innovations ait lieu ici-même dans notre grand pays, l'Amérique, qu'elle crée de la richesse et des emplois pour les Américains qui travaillent."
La fin des restrictions en matière d'énergie.Donald Trump prévoit aussi d'annuler certaines restrictions à la production d'énergie, notamment en matière de pétrole et de gaz de schiste et dans le charbon. Cette mesure devrait, selon lui, créer "beaucoup de millions d'emplois bien payés".
Limitation des visas des travailleurs. Il indique aussi qu'il demandera au département du Travail d'enquêter sur les abus en matière de visas octroyés aux non Américains qui veulent venir travailler aux Etats-Unis. Le futur ministre de la Justice choisi par Trump, le très conservateur sénateur Jeff Sessions, critique régulièrement le programme principal de visas, celui qui concerne les salariés qualifiés dans le domaine technologique.
Une ouverture dans le gouvernement ? Le président élu a poursuivi ses consultations lundi pour former son gouvernement mais n'a pas fait d'annonce. Il a tenu une réunion "off-the-record" avec un groupe de présentateurs et de dirigeants de télévisions. Il doit rencontrer la presse écrite mardi. Il a aussi rencontré la démocrate Tulsi Gabbard. L'élue d'Hawaï à la Chambre des représentants a soutenu le sénateur Bernie Sanders dans la course à l'investiture démocrate pour la présidentielle 2016 face à Hillary Clinton. Ancienne combattante en Irak, elle a dit avoir eu avec le président élu une discussion "franche et positive" centrée sur la guerre en Syrie, la lutte contre le terrorisme et autres questions de politique étrangère.