Les prix Nobel 2016 remis à partir de cette semaine

Les anciens belligérants de Colombie remporteront-ils le prix Nobel de la paix ? Qui de Haruki Murakami, Adonis ou Ngugi wa Thiong'o sera sacré en littérature ? Ou, au contraire, un écrivain américain décrochera-t-il enfin ce prix ? Les réponses à toutes ces questions seront connues dans les prochains jours. La saison des prix Nobel s'ouvre en effet lundi à Stockholm, avec la médecine.

Les acteurs de la paix colombienne favoris. Pour connaître les lauréats des deux prix les plus commentés, les Nobel de la paix et de littérature, il faudra encore patienter quelques jours. Concernant le premier, l'institut suédois a été inondé par les candidatures : 376, soit une centaine de plus que le précédent record de 278 établi en 2014. Parmi eux, experts et commentateurs désignent un grand favori : le gouvernement de Bogota et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), qui ont signé un accord de paix historique, lundi. La récompense sera remise vendredi.

La littérature repoussée. Le prix Nobel de littérature ne sera, lui, dévoilé que lundi 13 octobre, une semaine plus tard que de coutume. "Il ne faut y voir aucun signe de désaccords entre académiciens. La réalité est plus simple : nos statuts prévoient que nous nous réunissions quatre jeudis de suite à partir de l'avant-dernier jeudi de septembre avant d'annoncer le lauréat", explique l'académicien Pär Wästberg. "Cela laisse encore un peu de temps pour spéculer", sourit-il.

"Quelqu'un dont le nom revient depuis longtemps". Concernant cette récompense, certains noms reviennent année après année parmi les conjectures. Le romancier japonais Haruki Murakami a encore la meilleure cote chez les parieurs, mais le poète syrien Adonis et le romancier kényan Ngugi wa Thiong'o sont également cités, aux côtés d'auteurs américains mondialement célèbres comme Don DeLillo, Philip Roth et Joyce Carol Oates. L'Académie suédoise "va soit choisir quelqu'un dont le nom revient depuis longtemps, soit surprendre tout le monde", avance le journaliste culture du quotidien Dagens Nyheter, Björn Wiman.