Guerre en Ukraine : les terminaux méthaniers flottants, une alternative au gaz russe ?
Tandis que la bataille du gaz devient réalité entre Vladimir Poutine et l'Union européenne, les Vingt-Sept cherchent une alternative. Pour la France, cela pourrait passer par un terminal méthanier flottant, un gros navire capable de stocker plusieurs milliards de m3 de gaz.
La bataille du gaz monte d'un cran entre Vladimir Poutine et l'Union européenne sur fond d'invasion ukrainienne . Alors pour réduire sa dépendance à ce produit russe, les 27 réfléchissent à des alternatives. En France, une des solutions pourrait venir des terminaux méthaniers flottants, une sorte de gros navire capable de ramener le gaz liquide à son état gazeux et de l'injecter dans le réseau.
>> À LIRE ÉGALEMENT - Gaz : l'Allemagne active son plan d'urgence pour garantir l'approvisionnement
Un géant capable de stocker 5 milliards de m3 de gaz
Une solution qui permettrait de compenser une grosse partie du gaz venu des terres gouvernées par Vladimir Poutine : alors que la capacité d'un seul terminal méthanier flottant est d'environ 5 milliards de m3 de gaz, nos importations russes s'élèvent à 8 milliards de m3. Il n'existe dans le monde qu'une quarantaine de navire de ce type, dont deux possédés par TotalEnergie. Le géant français Engie est donc en discussion avec ce dernier pour en acheminer un au port du Havre et le brancher sur le réseau tricolore.
Environ un an de travaux
Mais l'opération n'est pas simple puisqu'il faut faire de gros travaux dans le port du Havre afin d'accueillir le mastodonte de 300 mètres de long. "Il faut construire une jetée suffisamment longue et solide" confirme au micro d'Europe 1 un expert du secteur gazier. Ce dernier estime d'ailleurs à deux ans la duoorée de ces aménagements, notamment la connexion du bateau au réseau de gaz terrestre.
Parallèlement, la France entend booster la capacité de production des quatre terminaux méthaniers terrestres, notamment celui de Fos-Cavaou dans les Bouches-du-Rhône, qui va augmenter sa production de 17% cette année.