Un nouveau camp provisoire commence à être installé, à trois kilomètres du port de Mytilène, trois jours après l'incendie qui a ravagé le camp de migrants de Moria, sur l'île de Lesbos, en Grèce. En attendant, plus de 12.000 personnes attendent désespérément une solution dans des conditions d’extrême précarité. Les migrants aimeraient quitter l'île et les habitants souhaitent aussi leur départ, sauf que les policiers les en empêchent.
"Il faut mettre fin à cette situation maintenant"
Des milliers de réfugiés, certains pancartes à la main, ont ainsi scandé "liberté", ou encore "Germany", Allemagne, pour demander leur départ de l'île de Lesbos, vendredi. Une manifestation provoquée par l'installation du nouveau camp provisoire. Tout au long de l'après-midi, les hélicoptères ont transportés des centaines de tentes près d'un ancien champ, entouré de barbelés.
Ce nouveau camp crée aussi de la colère chez les habitants. Pour Maria, il ne fait que déplacer le problème et va continuer de nuire à l'économie. "Il faut mettre fin à cette situation maintenant. Ça nous fait perdre nos boulots dans les bars, on n'a plus de clients. Cela fait cinq ans que ça dure. Ils n'ont qu'à construire ailleurs", considère-t-elle. Après cette situation temporaire, le gouvernement prévoit la construction de nouveaux camps fermés. Pendant ce temps, une solidarité européenne continue de se mettre en place : dix pays vont accueillir les 400 mineurs isolés évacués juste après l'incendie.