Sophie Pétronin est de retour en France. L'humanitaire de 75 ans, libérée après presque quatre ans de captivité au Mali, a atterri vendredi midi à l'aéroport de Villacoublay, dans les Yvelines. L'ex-otage a été accueillie par le président Emmanuel Macron et ses proches, qui l'ont longuement serré dans leurs bras peu après son arrivée en France.
La septuagénaire, la tête recouverte d'un fin voile banc, et ses proches -une quinzaine dont trois petits-fils- se sont ensuite rendus dans le salon d'honneur de la base aérienne avec Emmanuel Macron et le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, pendant près d'une heure. Contrairement à ce qui était prévu, Emmanuel Macron ne s'est finalement pas exprimé devant la presse et a quitté les lieux peu avant Sophie Pétronin, repartie en van.
Sophie Pétronin est arrivée en France où elle est accueillie par Emmanuel Macron et ses proches pic.twitter.com/V9OJZpKuep
— BFMTV (@BFMTV) October 9, 2020
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Libérée en échange de 200 djihadistes
Sophie Pétronin, la dernière otage française dans le monde, avait été enlevée le 24 décembre 2016 au nord du Mali par des djihadistes affiliés à Al-Qaïda. L’homme politique malien Soumaïla Cissé ainsi qu’un prêtre et un jeune Italien ont également été relâchés dans le cadre d’un échange contre 200 djihadistes. Cette travailleuse humanitaire, médecin nutritionniste, avait créé l'ONG "Association d’aide à Gao" en 2004, pour venir en aide aux enfants de la région. En 2012, elle avait déjà échappé de justesse à un enlèvement par un groupe islamiste. Elle avait pu regagner la France pendant quelques temps avant de retourner à Gao, afin de continuer sa mission.
La dernière vidéo où apparaissait Sophie Pétronin avait été reçue mi-juin 2018. Elle y semblait très fatiguée, le visage émacié, et en appelait à Emmanuel Macron. Dans une autre vidéo en novembre 2018, où elle ne figurait pas, ses ravisseurs affirmaient que son état de santé s'était dégradé. Mais les autorités françaises avaient convoqué le fils de Sophie Pétronin au mois de mars dernier, affirmant détenir une preuve de vie "fiable" et récente de l’humanitaire française.