La libération du pasteur américain Andrew Brunson par la justice turque "va conduire à des relations bonnes, voire excellentes, entre les États-Unis et la Turquie", a déclaré samedi Donald Trump.
Trump exprime sa "grande reconnaissance". Tout en réaffirmant qu'il n'y avait eu "aucun accord avec la Turquie pour la libération et le retour du pasteur", le président américain a exprimé sa "grande reconnaissance", après avoir déjà "remercié" son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.
Le pasteur américain est attendu samedi à la Maison Blanche par Donald Trump. L'homme d'église libéré vendredi par la justice turque au terme d'une longue détention était, après une brève escale en Allemagne, en vol vers Washington où il devait atterrir vers midi (18h en France).
"C'est un grand chrétien". Il "sera avec moi dans le Bureau ovale à 14h30 (20h30 en France)", "ce sera magnifique de le voir et de le rencontrer", a annoncé le président des États-Unis sur Twitter. "C'est un grand chrétien qui a vécu une expérience tellement difficile", a-t-il ajouté, lui qui avait fait de sa libération une priorité et peut donc savourer une victoire qui devrait satisfaire la partie évangélique de son électorat à moins d'un mois d'élections législatives délicates.
Pastor Andrew Brunson, released by Turkey, will be with me in the Oval Office at 2:30 P.M. (this afternoon). It will be wonderful to see and meet him. He is a great Christian who has been through such a tough experience. I would like to thank President @RT_Erdogan for his help!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 13 octobre 2018
Le tribunal turc d'Aliaga, dans la région d'Izmir, a condamné vendredi le pasteur à trois ans et un mois de prison pour soutien à des "organisations terroristes" -- les séparatistes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et le réseau du prédicateur Fethullah Gülen, accusé par Ankara d'avoir orchestré le putsch manqué de 2016. Des accusations rejetées en bloc par cet homme de 50 ans, qui dirigeait une petite église protestante d'Izmir. Ainsi que par l'administration américaine, qui avait mis une pression inédite sur le gouvernement turc pour obtenir la libération de cet "innocent".
Malgré cette condamnation, la justice turque l'a remis en liberté immédiatement en soulignant notamment qu'il avait déjà passé un an et demi en prison et plus de deux mois en résidence surveillée.