Les chefs des deux camps libyens rivaux, Fayez Seraj à la tête du gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par l'ONU et son opposant le général Khalifa Haftar qui tient l'est du pays, vont se rencontrer mardi à Paris à l'invitation d'Emmanuel Macron, selon une information du Journal du Dimancheconfirmée de source diplomatique à Reuters. "Je sais que Haftar est déjà à Paris (ce dimanche, ndlr), Serraj doit arriver bientôt", a précisé cette source. Cette rencontre aura lieu en présence du nouvel émissaire des Nations unies pour la Libye, Ghassan Salamé, qui a confirmé la rencontre au JDD.
"Les métastases de Daech". "C'est une nouvelle tentative pour que ces gens se parlent, pour qu'ils unissent leurs forces afin de ne pas laisser passer les métastases de Daech se reconstituer en Libye", a par ailleurs commenté un responsable français au cœur du dossier au journal hebdomadaire. Le ministère français des Affaires étrangères a refusé dimanche de commenter ces informations. Officiellement, le Quai d'Orsay soutient une "solution inclusive" pour la Libye, ce qui implique "un compromis politique" entre les "différents acteurs libyens", rappelle le JDD.
Macron en sauveur de la Libye ? Emmanuel Macron avait annoncé le 13 juillet le lancement "dans quelques semaines" d'initiatives diplomatiques "concrètes" visant à rétablir la stabilité en Libye. Le président envisage par ailleurs de réunir une conférence internationale sur la Libye dans la capitale française d'ici au début de l'an prochain, indique encore le JDD. Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, le pays est plongé dans le chaos et est devenu une plaque tournante des réseaux de passeurs, de trafiquants et de djihadistes.
Le gouvernement d'union nationale (GNA), mis en place aux termes d'un accord négocié sous l'égide de l'ONU, s'est installé en mars 2016 à Tripoli, mais son autorité est contestée par le maréchal Haftar, l'homme fort de l'est du pays, où il est appuyé par un Parlement élu et un gouvernement parallèle. Fayez Seraj et Khalifa Haftar s'étaient rencontrés en mai dernier aux Émirats arabes unis. Les Occidentaux espèrent que les deux camps parviennent à un accord sur le partage du pouvoir.