Des représentants des deux parties libyennes ont annoncé dimanche en Tunisie être parvenus à un accord politique, qui devra être approuvé par les deux Parlements, pour mettre fin au conflit qui ravage le pays.
"C'est un moment historique que les Libyens attendaient, que les Arabes attendaient, et que le monde attendait", a déclaré Awad Mohammed Awad Abdoul-Sadiq, vice-président du Parlement de Tripoli non reconnu par la communauté internationale. Les Parlements de Tripoli et Tobrouk, qui se disputent le pouvoir en Libye, tentent de parvenir à un accord sur la formation d'un gouvernement unique reconnu par tout le pays.
Face à une Libye unie, "Daech ne fait pas le poids". L'enjeu est majeur pour tout le pays, ainsi que pour l'ensemble des pays engagé dans la guerre contre Daech. "On voit arriver dans la région de Syrte (nord de la Libye) des jihadistes étrangers qui, si nos opérations en Syrie et en Irak parviennent à réduire la base territoriale de Daech (acronyme arabe de l'EI), pourraient être demain plus nombreux. C'est un risque majeur, et c'est pour cela qu'il faut absolument que les Libyens s'entendent entre eux. Si l'on additionne les forces de Tripoli et les milices de Tobrouk, Daech ne fait pas le poids", assure ainsi le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, dans une interview à Jeune Afrique datée de dimanche.