L'attentat le plus meurtrier depuis 46 ans. Au moins 84 personnes ont été tuées et plus de 280 blessées dans un attentat perpétré mercredi près de la tombe du général Qassem Soleimani en Iran. Deux bombes ont explosé, à quelques minutes d'intervalle. Les deux engins étaient cachés dans des sacs et ils ont été activés à distance grâce à des télécommandes. Une stratégie pensée pour faire un maximum de victimes. Un événement faisant craindre une dégradation de la situation politique et militaire dans la région.
Un attentat qui intervient en pleine escalade
"Ça ne peut qu'aggraver la situation si les Iraniens veulent aggraver la situation. L'Iran peut toujours s'amuser à déployer, à mobiliser une partie de son armée et envoyer des bateaux dans le détroit d'Ormuz pour essayer de bloquer le trafic, mais il ne peut pas faire face à la coalition maritime internationale, extrêmement solide et sérieuse sur le plan militaire constituée par les Etats-Unis. L'Iran n'a pas beaucoup de billes et c'est vrai aussi face à Israël dont l'armée et le gouvernement, aujourd'hui, sont extrêmement dangereux", explique à Europe 1, Frédéric Encel, spécialiste en géopolitique.
Ce double attentat intervient moins d'une semaine après une frappe israélienne à Damas qui a tué un haut commandant iranien des Gardiens de la révolution et au lendemain de l'assassinat du numéro deux du Hamas au Liban, un fief du Hezbollah soutenu par l'Iran.