Publicité
Publicité

«L'un des jours les plus difficiles» : des Israéliens assistent au retour de dépouilles d'otages

Europe 1 avec AFP - Mis à jour le . 2 min

La famille Bibas était devenue le symbole des otages israéliens retenus par le Hamas. Tous sont décédés à l'exception du père, Yarden Bibas, provoquant un terrible émoi au sein de communauté internationale. Les corps de sa femme et de ses deux petits garçons ont été rendus ce jeudi 20 février.

Des dizaines de personnes agitant des drapeaux se sont rassemblées jeudi sous un ciel d'orage à Kissoufim, point de départ d'un long convoi ramenant les dépouilles de quatre otages décédés, restitués de Gaza par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Première remise de corps d'otages

Auparavant, des hommes armés et cagoulés près de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, avaient remis des cercueils noirs censés contenir les corps de Shiri Bibas, une mère de famille et ses deux garçonnets Ariel et Kfir (4 ans et 8 mois et demi le jour de leur enlèvement), famille symbole en Israël de la tragédie du 7-Octobre, et un octogénaire, Oded Lifshitz.

Il s'agit de la première remise de corps d'otages par le Hamas depuis son attaque sans précédent le 7 octobre 2023 en Israël, qui a déclenché la guerre à Gaza. La restitution des dépouilles intervient après plusieurs échanges d'otages contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël, depuis le début du cessez-le-feu le 19 janvier.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Une centaine de personnes se sont également rassemblées sur la "place des otages" à Tel-Aviv, où des manifestations sont organisées régulièrement pour demander la libération des otages. "C'est l'un des jours les plus difficiles depuis le 7 octobre", dit Tania Coen Uzzielli, 59 ans, directrice de musée venue sur la place où se trouvent une centaine de personnes.

"Je pense que chacun de nous porte en lui un sentiment de culpabilité, que peut-être nous aurions pu faire plus, que nous n'avons peut-être pas fait assez pour empêcher cette tragédie", ajoute-t-elle. De grands écrans sur la place diffusent des images de la famille Bibas et d'Oded Lifshitz, pendant que certains tiennent des ballons orange symbolisant les cheveux roux des deux enfants Bibas.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

La mort de Shiri Bibas et de ses deux garçonnets avait été annoncée en novembre 2023 par le Hamas mais n'a jamais été confirmée par Israël. "Il n'y a pas d'autres mots, j'ai le cœur brisé", lâche Sharon Gazit, 60 ans, une habitante de Tel-Aviv sur la place des otages.

Une deuxième phase de trêve encore incertaine

Les cercueils sont arrivés en début d'après-midi à l'institut médico-légal Abu Kabir de Tel-Aviv. Des centaines de personnes étaient rassemblées à ses abords avec des drapeaux israéliens pour leur rendre hommage. L'identité des corps doit être confirmée à l'issue du processus d'identification, procédure habituelle dans le pays en cas de décès d'otages ou de soldats.

La suite après cette publicité

Le président israélien, Isaac Herzog, a déclaré que le retour des otages décédés était un drame national : "Agonie. Souffrance. Il n'y a pas de mots", "nos cœurs sont dévastés", a-t-il écrit sur le réseau social X.

"Au nom de l'Etat d'Israël, j'incline la tête et je demande pardon. Pardon pour ne pas vous avoir protégés en ce jour terrible. Pardon pour ne pas vous avoir ramenés à la maison en vie", a-t-il ajouté.

Depuis le début du cessez-le-feu conclu via la médiation de négociateurs du Qatar, de l'Egypte et des Etats-Unis, 19 otages israéliens ont été libérés contre plus de 1.100 Palestiniens détenus par Israël, dans le cadre de la première phase de la trêve.

Mercredi, le Hamas s'est dit prêt à libérer "en une seule fois", et non plus par étapes successives, tous les otages encore retenus à Gaza, lors de la deuxième phase de la trêve.