Le porte-avions français Charles de Gaulle a appareillé lundi soir afin de participer aux opérations pour la reprise de la ville de Mossoul en Irak au groupe État islamique (EI), a indiqué mardi l'état-major des armées.
"Appuyer les forces irakiennes". "Il a quitté Toulon hier soir et poursuit son entraînement" avant de mettre plein cap sur la Méditerranée orientale, a déclaré le porte-parole des armées, le colonel Patrick Steiger, sans plus de précisions. Le porte-avions doit être opérationnel "au début de l'automne", avait-il dit début septembre. Il viendra "appuyer les forces irakiennes pour la reprise de la ville de Mossoul", tenue depuis 2014 par le groupe EI, avait-il alors ajouté.
Les moyens aériens de la France triplés. Avec 24 chasseurs Rafale Marine à bord, le Charles de Gaulle va tripler les moyens aériens engagés par la France contre l'EI en s'ajoutant aux 12 Rafale stationnés en Jordanie et aux Emirats arabes unis. Comme à l'automne 2015, il sera déployé en Méditerranée orientale, beaucoup plus près de la Syrie et l'Irak que lorsqu'il est stationné dans le Golfe. La France a aussi envoyé des canons Caesar à l'armée irakienne en vue de la reprise de Mossoul. Ces batteries d'artillerie, montées sur camion, ont une portée de 40 kilomètres.
Dernier déploiement. Le Charles de Gaulle est engagé pour la troisième fois contre l'EI depuis janvier 2015. Ce sera le dernier déploiement de l'unique porte-avions français avant un arrêt technique majeur de 18 mois au début 2017. La ville de Mossoul, prochain objectif des forces irakiennes soutenues par la coalition internationale, peut être reprise d'ici la fin de l'année, affirme l'armée américaine qui dirige la coalition internationale engagée contre l'EI en Irak et Syrie.
Après une série de revers, l'EI se concentre désormais autour de ses deux places fortes de Mossoul et Raqa en Syrie. Ses voies d'approvisionnement extérieur via la Turquie sont désormais coupées depuis l'offensive turque le long de la frontière turco-syrienne.