À moins de deux kilomètres de la bande de Gaza, la ville de Sdérot est devenue une ville fantôme. La plupart des habitants ont fui pour ne pas se retrouver sous les roquettes du Hamas. Mais 10 % d’entre eux, environ 3.000 personnes, ont décidé de rester malgré le danger.
>> LIRE AUSSI - EN DIRECT - Israël-Hamas : Biden et Sissi annoncent l'ouverture du passage de Rafah pour laisser passer l'aide aux Palestiniens
"Je n'abandonnerai mon appartement pour rien au monde"
Daria fume une cigarette sur son balcon. Elle tend un bras inquiet vers la bande de Gaza quand les sirènes d'alerte déchirent soudain l'air. La maman attrape ses deux enfants et file vers le Mamad, la pièce renforcée de l’appartement. "On court comme ça vers le Mamad plusieurs fois par jour. En temps de guerre, on installe tous les enfants ici parce que c'est compliqué de réveiller tout le monde quand ça tape au milieu de la nuit et de les amener ici rapidement", explique-t-elle.
Sur le sol, quatre matelas, des bouteilles d’eau, quelques snacks… De quoi tenir en cas d’alerte prolongée. Une plaque d’acier remplace la fenêtre. C’est devenu la routine de la famille. Tous les jours, les roquettes du Hamas tombent sur Sdérot, mais pas question de quitter la ville. "Je ne sais pas vraiment pourquoi, c'est là où je me sens le plus en sécurité. Je n'abandonnerai mon appartement pour rien au monde", ajoute-t-elle.
"Personne ne me fera partir de chez moi"
Alon, né à Sdérot, vit dans un petit appartement du nord de la ville. "Ma maison, c'est ma forteresse. Personne ne me fera peur dans mon propre pays. Personne ne me fera partir de chez moi", affirme-t-il. Chaque soir, il monte dans sa voiture et passe de maisons en maisons pour distribuer de la nourriture à ceux, qui comme lui, ont décidé de rester.