Ursula von der Leyen a à peine mentionné le nom d’Emmanuel Macron dans la conférence de presse qui a suivi ses entretiens avec les officiels chinois. La présidente de la Commission européenne a joué sa propre partition déroulant ce jeudi un discours de fermeté, critiquant violemment la Chine à la fois sur les droits de l’homme et surtout pour son soutien à Moscou, dans le contexte de la guerre en Ukraine. Sur ce sujet, elle a été une nouvelle fois très ferme et très claire.
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"Nous comptons sur la Chine pour ne pas fournir d'équipement militaire directement ou indirectement à la Russie, car nous savons tous qu'armer l'agresseur irait à l'encontre des lois internationales et cela nuirait significativement à notre relation", a-t-elle déclaré.
Une ligne dure vis-à-vis de Pékin
En définitive, Ursula von der Leyen incarne une ligne dure vis-à-vis de Pékin. La présidente de la Commission européenne plaide pour une Europe plus audacieuse et plus autonome. Elle a d'ailleurs confirmé jeudi que l’accord d’investissement conclu entre l’Europe et la Chine en 2020, après dix longues années de négociation, était mort-né, et qu’il faut désormais redéfinir complètement les relations avec la Chine qui reste, pour l’instant, son premier partenaire commercial.
Par ailleurs, Ursula von der Leyen a jugé jeudi "positif" que le président chinois Xi Jinping, avec lequel elle s'est entretenue, veuille parler à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. "Il était donc intéressant d'entendre le président Xi réitérer sa volonté de parler lorsque les conditions et le moment seront propices. Je pense que c'est un élément positif", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse à Pékin.