Occupé par les dossiers internationaux, Emmanuel Macron est depuis ce mardi en Jordanie pour la conférence "Bagdad II" qui réunit les principaux acteurs régionaux. Malgré plusieurs mouvements intérieurs de contestation, le pays reste un des plus stables du Proche-Orient. La France a une carte à jouer avec Amman.
Ambitions sécuritaires, économiques et énergétiques
La Jordanie est choyée par Emmanuel Macron. Il a déjà reçu à deux reprises le roi Abdallah II à Paris. C’est en revanche son premier déplacement dans le royaume hachémite. Le chef de l’État voit à Amman l’opportunité de repositionner la France au cœur de cette région où se croisent l’influence iranienne en Irak, l’appétit des Chinois pour les monarchies du Golfe et la concurrence commerciale des Turcs.
Les défis sécuritaires sont immenses. Ce mardi, le chef de l’État a envoyé son ministre des Armées, Sébastien Lecornu, sur la base aérienne projetée en plein désert. 200 militaires français stationnés, 4 Rafale déployés pour poursuivre la lutte contre Daech en Syrie et en Irak. L’ambition française au Moyen-Orient est aussi économique et énergétique.
Reste à savoir si la délégation française rentrera à Paris avec des contrats sous le bras. L’année dernière, lors de la première conférence de Bagdad, c’est une entreprise française qui avait eu l’assurance de reconstruire l’aéroport de Mossoul détruit par la guerre en Irak, avant que des sociétés turques ne récupèrent le marché, quelques mois plus tard.