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Madagascar : au moins 85 morts après le naufrage d'un navire

Europe 1 avec AFP - Mis à jour le . 3 min
Madagascar accident
Au moins 85 personnes sont mortes après un accident près de Madagascar. © Gaelle BORGIA / AFPTV / AFP

Le bilan du naufrage lundi d'un bateau de transport de marchandises au nord-est de Madagascar est passé à 85 morts, a-t-on appris jeudi auprès des autorités maritimes et des gendarmes. Les saisonniers malgaches morts dans ce drame venaient de terminer la récolte de la girofle et rentraient rejoindre leurs familles pour Noël.

Des saisonniers malgaches qui venaient de terminer la récolte de la girofle et rentraient rejoindre leurs familles pour Noël : 85 d'entre eux ont trouvé la mort dans un naufrage au nord-est de Madagascar , selon un bilan actualisé jeudi. Le bateau de transport de marchandises qui a fait naufrage lundi, une embarcation en bois de douze mètres de long, n'était pas autorisé à embarquer des passagers mais comptait pourtant 138 personnes à son bord, ont précisé jeudi les autorités maritimes.

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Cinquante personnes sauvées

Le bateau était parti de la petite localité d'Antseraka en direction de Soanierana-Ivongo, moins d'une centaine de km plus au sud, et s'est échoué tout près de sa destination. "Le bilan s'élève à 85 morts, dont 21 corps qui ont été repêchés" mercredi, a affirmé à l'AFP le général de gendarmerie Zafisambatra Ravoavy. Cinquante personnes ont pu être sauvées, principalement des personnes qui se trouvaient sur le pont du bateau selon un responsable maritime, et trois passagers restent portés disparus.

Selon les premier éléments de l'enquête, le moteur aurait eu un problème technique. "Le bateau s'est retrouvé à la merci des vagues et s'est échoué sur un récif", avant de prendre l'eau, avait précisé Adrien Ratsimbazafy, de l'Agence portuaire maritime et fluviale (APMF).

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La plupart des passagers étaient des saisonniers

"Des effets personnels, des cartes d'identité et de l'argent ont été retrouvés par les secours", a indiqué jeudi à l'AFP Alban Menavolo, le jeune maire de Soanierana-Ivongo. "La plupart des passagers étaient des saisonniers, originaires de la campagne", a-t-il précisé. "Ces Malgaches étaient partis récolter le clou de girofle, un peu plus au nord du port de départ, et en prenant le bateau, ils comptaient rejoindre leur famille avec l'argent gagné, pour les fêtes de fin d'année".

La distance entre les deux localités se parcourt en un peu plus de deux heures en bateau, contre au moins huit en taxi brousse, selon plusieurs habitants. "Beaucoup de victimes sont originaires d'ici, j'en connaissais quelques unes. Les gens sont éplorés", avait confié la veille le maire, se disant lui-même accablé de fatigue et d'effroi, entre les multiples enterrements et le transport de corps entre son village et les localités voisines.

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A la fin de la saison de la girofle

La saison de la girofle, l'un des principaux produits d'exportation de Madagascar avec la vanille, dure d'octobre à fin décembre. Ces boutons floraux desséchés, appelés clous de girofle, sont utilisés en cuisine mais aussi pour leurs vertus thérapeutiques. Une messe est prévue jeudi pour les défunts et les drapeaux sont en berne dans tout le pays. Le président Andy Rajoelina avait annoncé mardi cette journée nationale de deuil, pour marquer la tragédie de ce naufrage et d'un crash d'hélicoptère qui a fait deux disparus le même jour.

Lundi soir, un hélicoptère, parti de la capitale Antananarivo pour se rendre sur la zone du naufrage, s'était écrasé en mer, avec à son bord le secrétaire d'Etat à la Gendarmerie, Serge Gellé. Ejectés de l'appareil, M. Gellé et un gendarme ont survécu, en nageant près de douze heures pour rejoindre le rivage. Deux autres gendarmes, dont le pilote, sont portés disparus.

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L'hélicoptère n'est pas "tombé de très haut"

"Mon tour de mourir n'est pas encore arrivé, merci à Dieu", avait déclaré le général Gellé, 57 ans, peu après avoir été sauvé par des pêcheurs près de la plage de Mahambo, à environ 75 km au nord de Toamasina, la grande ville portuaire de l'est malgache. "On ne s'y attendait pas du tout. L'hélicoptère a reçu des rafales de vents. Et on est tombé", a-t-il raconté un peu plus tard à l'AFP. Ce n'était ni "la faute du pilote", ni un problème mécanique, a-t-il assuré.

"Si je suis encore en vie (...) c'est parce qu'on volait à basse altitude, on n'est pas tombé de très haut car on volait bas en suivant la mer", a-t-il ajouté, précisant avoir pris une chaise de l'appareil pour s'en servir comme bouée de sauvetage.

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