Un médecin militaire a été tué au Mali à la suite "du déclenchement d'un engin explosif improvisé" au passage de son véhicule blindé, lors d'une opération de lutte "contre les groupes armés terroristes", a annoncé la présidence française.
Macron apporte "l'entier soutien de la France". Le chef de l'État Emmanuel Macron a fait part, dans un communiqué qui ne précise pas le lieu de l'opération, de sa "très grande tristesse" et rappelle "l'entier soutien de la France au Mali et à la force des Nations unies pour la mise en oeuvre de l'accord de paix" de 2015.
L'armée française mène depuis un an et demi, avec la force antidjihadiste Barkhane, une série d'opérations militaires dans le Liptako, dans le nord-est du Mali, et étend désormais son action de l'autre côté du fleuve Niger, dans la zone adjacente du Gourma, frontalière du Burkina Faso.
Des zones entières échappent au contrôle des autorités. Le nord du Mali est tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes, en grande partie dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France. Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, malgré la signature en 2015 d'un accord de paix censé isoler définitivement les djihadistes, dont l'application accumule les retards.
Depuis 2015, les violences se sont propagées du nord au centre du pays, beaucoup plus densément peuplé, où elles se mêlent très souvent à des conflits inter-communautaires. Une tuerie imputée à des chasseurs dogons se présentant comme un "groupe d'autodéfense" antidjihadiste a ainsi fait quelque 160 morts le 23 mars dans le village peul d'Ogossagou, près de la frontière burkinabè.