Le fils de Sophie Pétronin, Sébastien Chadaud-Pétronin, espère pouvoir aller prochainement au Mali pour voir sa mère de 73 ans, détenue en otage dans ce pays depuis plus de 20 mois, appelant le gouvernement à l'"aider dans cette démarche", a-t-il déclaré mercredi.
"Il en va peut-être de sa survie". Dans une vidéo apparue en juin, dont le contenu n'a pas été intégralement rendu public, l'otage française, originaire de Bordeaux, envoie un message "de grande détresse". "Elle est fatiguée, elle est dans un état désespéré", et elle s'adresse à son fils, selon ce dernier, et lui dit "viens me voir, j'ai besoin de te voir".
Dans la même vidéo, elle ajoute à l'intention de son fils "si tu peux et si tu le veux, viens passer un moment avec moi je te garantis qu'ils ne te feront rien", a précisé Sébastien Chadaud-Pétronin. "C'est une sorte de trêve de drapeau blanc qui s'est levé pour me permettre d'aller la voir et je pense qu'il en va peut-être de sa survie", a-t-il ajouté.
"J'entends bien répondre à son appel (…) pour passer un moment avec elle", et "j'espère que le gouvernement français m'aidera dans cette démarche", a-t-il dit.
"Nous sommes tout près de réaliser cette entreprise". Il a dit sans plus de précision, par souci de "discrétion" et de "confidentialité", dialoguer avec "un interlocuteur au Quai d'Orsay", ajoutant : "Nous sommes tout près de réaliser cette entreprise, cette mission qui sera peut-être une étape supplémentaire dans un processus de libération".
Il a précisé avoir eu pendant la trêve estivale "deux échanges téléphoniques avec Jean-Yves Le Drian en personne". "À ce stade, j'ai un rendez-vous imminent qui va se faire peut-être lundi (3 septembre) ou mardi (4 septembre) pour fixer, paramétrer, acter les choses et caler les dates en vue de cette visite", a-t-il dit.
Le fils de Sophie Pétronin a reitéré son appel à un soutien de l'Élysée. "Cette femme, il se trouve que c'est ma mère et cette situation - le fait qu'elle ait passée plus de 19 mois sans recevoir la visite de personne - est insupportable et indécente", a-t-il souligné.
S'adressant au président Emmanuel Macron, il a ajouté : "Ne regardons pas derrière, ne nous reprochons pas ni les uns ni les autres ce que l'on aurait mal fait ou pas assez fait, trouvons les solutions", et "essayons de la sortir de là tous ensemble".
Le comité de soutien de l'otage française devrait diffuser sur le site libérons-sophie.fr l'intégralité de la vidéo apparue en juin, jeudi 6 septembre, à 12 heures, a précisé son fils.