Le bilan de l'attaque djihadiste ayant visé des étrangers près de Bamako dimanche s'est alourdi, passant de deux à cinq personnes tuées par les assaillants, a annoncé lundi le ministre malien de la Sécurité, le général Salif Traoré. "Un militaire malien a été tué, et quatre civils", a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse, citant pour ces derniers les nationalités gabonaise, chinoise, portugaise et malienne.
Un Français "retrouvé". Un Français et un Suédois portés disparus "ont été retrouvés", a-t-il ajouté. De précédents bilans faisaient état de deux tués, dont une femme franco-gabonaise. Mais le ministère français des Affaires étrangères n'a pas confirmé, faisant état de "vérifications pour déterminer la présence éventuelle de ressortissants français parmi les victimes" et ajoutant qu'un Français était "porté disparu".
Deux travailleurs de l'UE. La Haute représentante de l'Union européenne (UE), Federica Mogherini, a indiqué lundi qu'un ressortissant portugais travaillant pour la mission européenne de formation de l'armée malienne (EUTMMali) et une Malienne employée par la délégation européenne à Bamako faisaient partie des personnes tuées. L'attaque, qualifiée de "djihadiste" par le ministre malien de la Sécurité, est le premier attentat anti-occidental depuis plus d'un an dans la capitale malienne.
L'alliance djihadiste du Sahel liée à Al-Qaïda revendique l'attaque.
La principale alliance djihadiste du Sahel liée à Al-Qaïda a revendiqué lundi l'attaque, dans un communiqué sur les réseaux sociaux, repris par les agences privées mauritaniennes ANI et Al-Akhbar. Dans ce communiqué, le "Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans" affirme que les assaillants au nombre de trois, appartenant à l'ethnie peule, ont péri lors de cette attaque qui a duré plusieurs heures. Les autorités maliennes ont pour leur part indiqué que quatre assaillants avaient été tués et cinq suspects arrêtés.