La police étudie désormais la piste de l'extrême droite dans l'enquête sur le meurtre de la députée britannique Jo Cox. Cette dernière avait été tuée en pleine rue jeudi dans sa circonscription du nord de l'Angleterre.
Une "attaque ciblée" contre la députée. Selon des témoins, l'homme aurait crié "Britain first !" ("La Grande-Bretagne d'abord !"). D'après le Southern Poverty Law Centre, un groupe américain de défense des droits civiques, le suspect, nommé Thomas Mair par les médias, est un "partisan dévoué" d'un groupe néonazi basé aux Etats-Unis. Le quotidien The Guardian a affirmé que la police avait retrouvé des symboles nazis à son domicile ainsi que de la littérature d'extrême droite, notamment un manuel pour fabriquer des pistolets.
La police a elle confirmé que le suspect, dans "une attaque ciblée", avait tiré sur la députée avant de la poignarder, alors qu'elle gisait en sang sur le sol. Les éventuels troubles mentaux du principal suspect, un homme de 52 ans, constituent l'autre piste étudiée de près par la police qui a évoqué une "attaque ciblée" contre la députée.
La réaction de Jeremy Corbyn. "Là où nous voyons de la haine, là où nous voyons des divisions, nous devrions les chasser de notre vie politique, de notre vie publique, de nos communautés", a déclaré à Birstall le Premier ministre, après avoir déposé une gerbe de fleurs, entouré du chef de l'opposition travailliste Jeremy Corbyn et du président du Parlement John Bercow. Jeremy Corbyn a annoncé que le Parlement, en vacances pour cause de référendum sur l'UE jeudi, avait été rappelé à sa demande pour rendre lundi "l'hommage qui est dû (à Jo Cox) au nom de tous ceux qui dans ce pays chérissent la démocratie, la liberté de parole et d'expression politique". "C'était une femme merveilleuse. Je suis profondément désolé, profondément triste de ce qui lui est arrivé", a-t-il ajouté, visiblement ému.