Les présidents des cinq pays de la force conjointe du G5 Sahel se sont réunis lundi soir avec leur homologue français Emmanuel Macron pour faire le point sur la lutte contre les groupes djihadistes, qui ont mené plusieurs attaques meurtrières ces derniers jours.
"Éradiquer le terrorisme". "Nous gagnerons cette bataille ensemble", à réaffirmé Emmanuel Macron, arrivé quelques heures plus tôt à Nouakchott où il s'est rendu au 31e sommet de l'Union africaine, qui s'est terminé lundi soir.
"Notre souhait est d'éradiquer dans toute la région le terrorisme" par "la coordination sécuritaire" entre la force conjointe des pays du G5 Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad, Mauritanie), l'opération française Barkhane et la mission de l'ONU, la Minusma.
Ce combat est "militaire sur le court terme" mais "à long terme c'est le développement économique et social qui est essentiel car c'est sur le terreau de la pauvreté que se développe le terrorisme", a ajouté Mahamadou Issoufou, le président du Niger.
Le G5 Sahel doit prendre le relais de la force Barkhane. La réunion s'est tenue dans le nouveau collège de défense du G5 Sahel, situé aux portes de Nouakchott, au milieu d'un paysage désertique. Ses bâtiments blancs accueilleront ses premiers stagiaires le 8 octobre. Ils seront 31 officiers supérieurs : cinq pour chacun des cinq pays à l'exception de la Mauritanie, qui en aura 11, étant donné qu'elle assure 34% du financement du collège. Cette école de guerre a officiellement ouvert ses portes en février avec la formation des futurs instructeurs, venus de chaque pays mais aussi de France et bientôt d'Egypte et d'Italie.
La force conjointe du G5 Sahel est à terme appelée à prendre le relais de la force française Barkhane déployée notamment dans le nord du Mali où elle combat les groupes djihadistes.