Missiles américains en Allemagne : les capitales européennes pourraient devenir des cibles, prévient Moscou

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La décision prise lors du sommet de l'Otan de déployer des missiles américains à longue portée sur le territoire allemand a fait réagir Moscou. Les autorités russes affirment qu'une telle décision ferait des capitales européennes "une cible pour nos missiles", selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. 

La décision annoncée cette semaine de déployer des missiles américains à longue portée en Allemagne pourrait faire des capitales européennes des cibles pour les missiles russes, et les victimes d'une confrontation entre Washington et Moscou, a déclaré samedi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.

"L'Europe est une cible pour nos missiles, notre pays est une cible pour les missiles américains en Europe. Nous avons déjà connu cela, nous l'avons traversé. Nous avons la capacité de contenir ces missiles, mais les victimes potentielles sont les capitales de ces pays européens", a-t-il déclaré, en référence à la décision de Washington et Berlin de déployer différents types de missiles américains à longue portée en Allemagne en 2026.

 

Une annonce comme une forme de retour à la "guerre froide"

À l'occasion du sommet de l'Otan, Washington et Berlin ont annoncé mercredi dans une déclaration conjointe que les États-Unis allaient "débuter des déploiements épisodiques de capacités de feu à longue portée" en Allemagne en 2026, évoquant des missiles SM-6, des missiles Tomahawk et des armes hypersoniques en cours de développement, ce qui accroîtra la portée des capacités actuellement déployées en Europe. Cela "démontrera l'engagement des États-Unis en faveur de l'Otan et sa contribution à une dissuasion européenne intégrée", selon le communiqué conjoint.

L'annonce a été dénoncée par le Kremlin comme une forme de retour à la "guerre froide", et les ministres de la Défense des deux puissances nucléaires se sont parlé vendredi pour évoquer "la réduction du risque d'une escalade", d'après Moscou, tandis que Washington insistait à cette occasion sur "l'importance de maintenir des lignes de communication".