Et si cette grande étendue d'eau située dans les Highlands écossais abritait une immense créature aquatique préhistorique. Depuis des décennies, la légende du monstre du Loch Ness, connu sous le nom de Nessie, n'en finit plus d'alimenter les fantasmes. C'est pourquoi une équipe de bénévoles issus du centre du Loch Ness, associés aux experts indépendants de la "Loch Ness exploration" (LNE) s'apprêtent à mener la plus grande opération de recherche depuis les années 1970, rapporte l'agence Associated Press.
Avec la ferme intention de percer enfin ce mystère qui fascine et attire de nombreux visiteurs chaque année dans le nord de l'Écosse. Les 26 et 27 août prochains, ce lac des Highlands de 56,4 km carrés sera donc passé au peigne fin grâce à une kyrielle d'outils technologiques. Seront notamment utilisés des drones équipés de caméras infrarouges qui fourniront des images sous-marines depuis les airs.
Un lac fouillé de façon inédite
Mais également un hydrophone, chargé de détecter les signaux acoustiques de l'eau et donc un éventuel son qui proviendrait de l'animal. Quant aux bénévoles, ils devront inspecter tous les mouvements suspects de l'eau et recevront des conseils sur la manière d'enregistrer le résultat des recherches. Ainsi, le lac sera fouillé de façon inédite, assurent les organisateurs, cités par AP.
La légende du monstre du Loch Ness remonte au VIe siècle lorsqu'un moine recueillit les témoignages apeurés de villageois convaincus qu'un des leurs s'apprêtait à être dévoré par un monstre aquatique aux allures de plésiosaure. Selon la légende, l'ecclésiastique aurait alors sommé le monstre d'épargner le baigneur un peu trop aventurier. Et Nessie se serait exécutée... jusqu'à réapparaître des siècles plus tard sur une photographie de Robert Kenneth Wilson qui s'avérera finalement être un montage.
"Contribuer personnellement à ce mystère fascinant"
Il s'agissait, en réalité, d'un sous-marin sur lequel avait été ajouté une tête de monstre marin. Une combine débusquée au bout de nombreuses années. Mais la légende reste néanmoins tenace et ce malgré le résultat des recherches menées par une équipe de scientifiques en 2019. S'appuyant sur des relevés ADN, les experts avaient conclu qu'aucune espèce géante ne pouvait hanter le Loch Ness.
Insuffisant toutefois pour entamer la détermination de l'équipe du LNE. "En rejoignant cette surveillance de surface à grande échelle, vous aurez une réelle opportunité de contribuer personnellement à ce mystère fascinant qui a captivé tant de personnes du monde entier", a déclaré Alan McKenna, l'un des chercheurs, auprès de AP. Selon lui, il s'agira avant tout d'"inspirer une nouvelle génération de passionnés du Loch Ness" à défaut de croiser enfin la route du mystérieux propriétaire des lieux.