Mort d'Abou Bakr al-Baghdadi : "A défaut d'avoir sabré le tyran nous-même, il faut sabrer le champagne à la santé de Donald Trump"
Ce lundi, Vincent Hervouet revient sur la mort du chef de l'État islamique Abou Bakr al-Baghdadi et sur l'annonce triomphante faite par Donald Trump.
"Il est mort comme un chien, comme un lâche ". C'est en ces termes que Donald Trump a annoncé la mort du chef de l'État islamique Abou Bakr al-Baghdad dimanche, après une opération menée par l'Amérique . Mais la mort du leader de l'organisation terroriste ne signe pas pour autant la fin de Daech , comme l'explique l’éditorialiste Vincent Hervouet sur Europe 1.
"Les enterrements sont le rendez-vous habituel des hypocrites. Evidemment, personne ne tresse de couronnes à d’Abou Bakr al-Baghdadi. L’hypocrisie, c’est refuser d’en tresser une à Donald Trump, c’est le féliciter du bout des lèvres. Evidemment, c’est vulgaire qu’il brandisse le scalp de l’Irakien, en lui crachant dessus. Mais les Américains maudissent toujours l’ennemi : hier Abou Bakr al-Baghdadi, avant-hier, Saddam Hussein ou Ben Laden... autant d’incarnations du mal. Demain, Hollywood écrira la légende, comme on imprime des images pieuses. A l’Elysée, on souligne que c’est une étape, seulement une étape. Si les forces spéciales françaises avaient liquidé l’ennemi public numéro 1, l’étape serait décisive.
Tuer Abou Bakr al-Baghdadi, c’est gagner une bataille, pas la guerre, c’est vrai. Mais cela nous change des batailles perdues ! Alors à la supérette casher de la porte de Vincennes, à Magnanville, au Bataclan, sur la promenade des Anglais, à la paroisse Saint-Etienne du Rouvray, au carrousel du Louvre où patrouille Vigipirate comme au métro Châtelet, au commissariat des Champs Elysées ; au parvis de Notre-Dame, à la place de Verdun à Levallois, à la gare Saint-Charles de Marseille, au supermarché de Trèbes dans l’Aude, rue Monsigny près de l’Opéra, au marché de Noël de Strasbourg, rue Victor Hugo à Lyon, et aussi sans doute à la préfecture de Police de Paris, il faut sabrer le champagne à la santé de Donald Trump. A défaut d’avoir sabré nous-mêmes le tyran Abou Bakr al-Baghdadi".