Le président américain Donald Trump a affirmé qu'il considérait les explications saoudiennes sur la mort de Jamal Khashoggi comme étant crédibles, après que Ryad a reconnu que le journaliste était décédé à l'intérieur du consulat d'Arabie à Istanbul.
Pas de sanctions pour le moment. À un journaliste qui lui demandait dans l'Arizona avant un meeting de campagne s'il jugeait la version de Ryad "crédible", Donald Trump a répondu: "oui, oui". "Encore une fois, il est tôt, nous n'avons pas fini notre évaluation ou enquête mais je pense qu'il s'agit d'un pas très important", a-t-il ajouté. Quant à d'éventuelles sanctions contre Ryad, le président américain a dit qu'il était "trop tôt pour en parler".
D'importants contrats militaires. "Nous voulons voir. Nous enquêtons en ce moment. Nous avons beaucoup de gens qui travaillent là-dessus [...] et nous avons d'autres pays qui travaillent dessus, comme vous le savez. C'est un problème très sérieux", a-t-il poursuivi. Donald Trump a dit "préférer que nous n'utilisions pas, comme représailles, l'annulation de l'équivalent de 110 milliards de dollars de travail, ce qui veut dire 600.000 emplois", en allusion à des contrats militaires passés avec l'Arabie saoudite. Le président américain a ces dernières semaines régulièrement mis en avant les énormes intérêts stratégiques liant son pays au royaume, tout en menaçant l'Arabie saoudite de "très graves" conséquences si sa responsabilité était avérée.
18 personnes arrêtés. L'Arabie saoudite a reconnu samedi que Jamal Khashoggi, dont la disparition le 2 octobre avait eu un retentissement mondial, avait été tué à l'intérieur du consulat saoudien à Istanbul. Le royaume a simultanément annoncé la destitution d'un haut responsable du renseignement saoudien, Ahmad al-Assiri, et celle d'un important conseiller à la cour royale, Saoud al-Qahtani. Ces hommes sont deux proches collaborateurs du prince héritier Mohammed ben Salmane, sur lequel la pression était montée ces derniers jours à propos de l'affaire Khashoggi. Ryad a également annoncé que 18 personnes avaient été arrêtées dans le cadre de l'enquête saoudienne.