C'est un coup dur pour les progressistes, susceptible de bouleverser l'équilibre institutionnel américain : la juge Ruth Bader Ginsburg, doyenne de la Cour suprême des Etats-Unis, est morte vendredi à l'âge de 87 ans. "Les électeurs doivent choisir le président et le président doit proposer un juge au Sénat", a d'ores et déjà prévenu le candidat démocrate à la Maison-Blanche, Joe Biden, illustrant la crainte d'une nomination "express" d'un remplaçant conservateur par Donald Trump. Mais au-delà des tractations qui s'annoncent, toute la classe politique américaine rend hommage à un esprit "brillant", au parcours incroyable.
"C'est une femme qui a eu un destin exceptionnel"
"C'est une icône, c'est plus encore que la Simone Veil des Etats-Unis", abonde au micro d'Europe 1 Noëlle Lenoir, avocate et ancienne membre du Conseil Constitutionnel. "C'est une femme qui a eu un destin exceptionnel, puisqu'elle est d'une famille juive pas fortunée du tout, où les hommes ne faisaient pas d'études. Elle était extrêmement brillante, donc finalement sa mère l'a incitée à faire des études."
"C'est une femme extrêmement simple, proche des gens, émouvante, très intelligente évidement, et qui a conquis le cœur de la jeunesse américaine, étudiante en particulier", commente encore l'avocate, avec émotion.