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Mort du pape François : existe-t-il un équivalent au souverain pontife dans les autres religions ?

Europe 1 - Mis à jour le . 2 min
Le pape François a marqué les esprits de tous.
Le pape François a marqué les esprits de tous. © Tiziana FABI / AFP

Après la mort du pape François lundi 21 avril dernier, son successeur sera bientôt désigné par les cardinaux réunis en conclave. La fonction spirituelle du souverain pontife connait-elle des équivalents dans les autres religions ? Europe 1 fait le point.

La mort du pape François a bouleversé les fidèles de l’Église catholique. Le pape est considéré comme le successeur de saint Pierre, à qui le Christ aurait confié la mission de diriger l'Église. Guide spirituel de plus de 1,4 milliard de catholiques à travers le monde, le rôle d’un pape est de préserver la foi chrétienne, veiller à l’unité de l’Église et d’interpréter l’Évangile. En plus d’être un chef d'Église catholique, il est un chef d’Etat puisqu’il gouverne le Vatican. Le pape a une reconnaissance internationale puisqu’il voyage pour se rendre au contact des fidèles aux quatre coins de la planète. Il est un repère pour tous les fidèles catholiques. Mais les fidèles d’autres religions ont-ils une équivalence du pape de l'Église catholique ? 

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Absence d’un chef spirituel

Le catholicisme est la seule religion à bénéficier d’un représentant à la fois spirituelle et politique, en d’autres termes, le pape n’existe que pour les catholiques. Dans l’islam par exemple, les fidèles avaient ce qu’on appelle un calife jusqu'en 1924 et la chute de l'empire ottoman. Le premier calife était Abou Bakr As-Siddiq et a été élu en 632 à la mort du prophète Mahomet. À la différence d'un pape dont le rôle était purement spirituel, les califes avaient un rôle politique et militaire, mais la chute des Omeyyades a brisé ce modèle, avec la création de plusieurs Califats, tous se disant commandeurs des croyants. Ni la religion musulmane ni juive ne sont hiérarchisées à l’image du catholicisme qui, elle, possède une hiérarchie ecclésiastique bien précise. Mais l'islam et le judaïsme possèdent respectivement des imams et des rabbins pour veiller à préserver la foi et à interpréter les textes sacrés. 

Des leaders pour guider 

De leur côté, depuis la dissolution du Sanhédrin, une assemblée religieuse dans l'Antiquité, les juifs n'ont pas d'autorité centrale, mais s’organisent autour de rabbins. Aujourd'hui, le grand-rabbinat administre la vie religieuse juive en Israël. La fonction de grand-rabbin d'Israël est répartie sur deux titulaires, le grand-rabbin séfarade et le grand-rabbin ashkénaze qui traitent notamment les questions relatives au mariage et divorces des Israéliens juifs, mais ne correspondent pas aux fonctions de pape chez les catholiques. 

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Même si beaucoup de religions s’attribuent des chefs par région, aucun ne rayonne ni par sa fonction, ni sa reconnaissance, à l’instar du pape aux yeux de leurs fidèles. Dans le bouddhisme tibétain, si Dalaï Lama est un leader spirituel, il n’a pas cette fonction internationale puisqu’il ne concerne que la région du Tibet. Quant à l'hindouisme, aucun leader spirituel ni politique ne se dégage. 

Divergences au sein du christianisme

Le pape occupe une place centrale chez les chrétiens catholiques qui le reconnaissent comme étant le pape est le chef de toute la chrétienté. Néanmoins, dans l'orthodoxie, la religion s'organise autour des quatre patriarcats d'origines : Constantinople, Jérusalem, Alexandrie et Antioche avec une primauté accordée pour le patriarche de Constantinople. Enfin, pour les protestants, aucune hiérarchie n'est reconnue et chaque communauté est gérée par un pasteur, lui-même sous l'autorité unique de la Bible.