Mort du pape François : qui sont les premiers favoris pour succéder au souverain pontife ?

La mort du pape François, survenue ce lundi matin à l’âge de 88 ans, ouvre une page cruciale pour l’avenir de l’Église catholique. À Rome, l’heure est au recueillement, mais aussi à l’anticipation : qui succédera au souverain pontife ? Alors que le conclave s’annonce, plusieurs noms émergent. Italiens, Français ou Philippins… Tour d’horizon des cardinaux potentiels en lice pour devenir le 267e pape de l’Histoire.
Le pape François est mort lundi matin à l'âge de 88 ans, a annoncé le Vatican dans un communiqué. "Ce matin à 7h35, l'évêque de Rome, François, est revenu à la maison du Père", a annoncé le cardinal Kevin Farrell dans un communiqué publié par le Vatican sur sa chaîne Telegram.
Les fidèles catholiques se retrouvent aujourd’hui sans guide spirituel et le Vatican s’apprête à organiser l’élection du prochain évêque de Rome. Qui sont les principaux candidats pressentis pour succéder au souverain pontife ?
Trois Italiens favoris
Secrétaire d’État depuis plus de dix ans, le cardinal italien Pietro Parolin connaît comme personne les rouages de la diplomatie vaticane. Proche de Benoît XVI et de François, il rassure par sa stature internationale et son sens de la gestion mais son profil de technocrate suscite aussi des réserves. Comme l’explique La Croix, il est vu comme "un homme de continuité plus que de rupture", attaché à l’ordre institutionnel.

Archevêque de Bologne, président de la Conférence épiscopale italienne, Matteo Zuppi est l’un des visages les plus populaires de l’Église italienne actuelle. Son profil modéré pourrait fédérer différents courants, entre progressistes et conservateurs. Dans un portrait publié par Le Monde, il est décrit comme "un médiateur humble et efficace, qui pourrait prolonger l’esprit de François sans heurter les plus prudents".

Enfin, à 59 ans, Pierbattista Pizzaballa est l’un des plus jeunes favoris. Patriarche latin de Jérusalem, il connaît de près les enjeux du Moyen-Orient et du dialogue interreligieux. Franciscain, homme de paix, son profil pastoral et géopolitique est regardé de très près. Élevé au cardinalat en 2023, il séduit par son humilité et sa proximité sur le terrain.

Jean-Marc Aveline, un visage français de l’Église
Originaire d’Algérie, archevêque de Marseille, le cardinal Jean-Marc Aveline incarne une Église enracinée dans les réalités sociales et les grands enjeux migratoires. Proche de François, il a été élevé au cardinalat en 2022 et s’est fait remarquer lors des Rencontres méditerranéennes organisées par le Vatican.
D’après La Tribune Chrétienne, son profil attire ceux qui veulent prolonger l’élan réformateur de François, avec une attention forte aux périphéries.

Luis Antonio Tagle, le François d’Asie
Souvent qualifié de “pape asiatique” potentiel, Luis Antonio Tagle est une figure charismatique et proche des communautés pauvres. Ancien archevêque de Manille, il a été appelé à Rome pour diriger le dicastère pour l’évangélisation aux Philippines.
Selon Vatican News, Luis Antonio Tagle incarne le visage d’une Église missionnaire, proche des gens, ancrée dans la joie de l’Évangile.

Son message joyeux et pastoral séduit largement hors d’Europe, mais certains observateurs notent une baisse de son influence depuis qu’il a été écarté de la gestion centrale de la curie.
Pour connaître la réponse du Vatican, il faudra désormais attendre le conclave qui s'ouvrira entre 15 et 20 jours. 120 cardinaux âgés de moins de 80 ans devront choisir parmi eux le successeur de François et ainsi élire le 267e pape de l'histoire de l'Église depuis Saint-Pierre.