Un expert a mis à mal lundi la défense de Mehdi Nemmouche, selon laquelle il n'est pas l'auteur de la tuerie du musée juif de Bruxelles car son ADN n'a pas été retrouvé sur la porte du musée, pourtant touchée par le tueur. "Si on ne trouve pas l'ADN d'une personne, cela ne veut rien dire. Il est tout à fait possible de toucher un objet et de ne pas laisser d'empreintes", a expliqué ce spécialiste de l'ADN, Dieter Deforce.
Quadruple assassinat. "L'absence, ça ne veut rien dire, ce n'est pas une preuve", a-t-il ajouté. Ces affirmations vont à l'encontre d'un des principaux arguments de la défense du djihadiste français, jugé aux assises pour un quadruple assassinat commis en 2014 au musée juif de Bruxelles. Ses avocats soulignent que les images de vidéosurveillance montrent le tueur toucher la porte du musée à plusieurs reprises.
L'ADN, un pilier de la défense. Or, comme l'ADN de Mehdi Nemmouche n'a pas été retrouvé sur cette porte, cela prouve, selon eux, qu'il ne peut pas être l'auteur des faits. "L'ADN, c'est la reine des preuves", avaient expliqué les avocats de Mehdi Nemmouche en détaillant leur stratégie de défense au début du procès. Pour l'expert interrogé lundi, l'ADN ne peut être considéré comme une "preuve négative". L'accusation a pour sa part souligné que celui de deux victimes de la tuerie, qui ont elles aussi touché la porte peu avant les faits, n'avait pas non plus été retrouvé.
Deux accusés. Mehdi Nemmouche, un délinquant multirécidiviste radicalisé en prison et passé par la Syrie, est accusé d'avoir abattu de sang-froid un couple de touristes israéliens, un jeune employé belge et une bénévole française le 24 mai 2014 au musée juif de la capitale belge. Il est jugé depuis le 10 janvier avec Nacer Bendrer, un délinquant marseillais de 30 ans soupçonné de lui avoir fourni les armes. Le procès doit durer jusqu'au 1er mars.