Neuf ans après la déflagration de l'affaire DSK, Nafissatou Diallo se confie. L'ancienne femme de chambre du Sofitel de New York a répondu aux questions de Paris Match (propriété du groupe Lagardère, comme Europe 1) dans une interview à paraître jeudi. L'hebdomadaire publie mercredi soir plusieurs extraits de cet entretien.
Au cours de cette interview, Nafissatou Diallo aborde notamment l'accord conclu en décembre 2012 avec le camp de Dominique Strauss-Kahn au terme d'une procédure complexe qu'elle ne semble toujours pas avoir digérée. "J’ai dit la vérité. J’ai été piégée et trahie. Je ne me remettrai jamais de la façon dont les procureurs de New York m’ont traitée. À cause de ce qu’ils m’ont fait subir, j’ai eu envie de me suicider. J’ai été traitée de prostituée !", s'exclame-t-elle.
"Privée de justice"
Celle qui accusait Dominique Strauss-Kahn de l'avoir violée dans une suite d'un hôtel new-yorkais dit n'éprouver "aucun" regret sur la manière dont elle s'est comportée face aux procureurs du tribunal civil de New York. "Si c’était à refaire, je referais exactement pareil", dit-elle à propos de ces accusations de viol. "Ce qui est arrivé m’est tombé dessus. J’ai dit la vérité et j’ai été privée de justice." De son côté, Dominique Strauss-Kahn a toujours nié les faits qui lui étaient reprochés. L'affaire est aujourd'hui classée par la justice américaine.
Auprès de Paris Match, Nafissatou Diallo explique qu'elle veut aujourd'hui "créer une fondation pour aider les femmes qui, comme moi, sont arrivées en Amérique sans éducation, sans même parler la langue, et qui ont vécu des situations horribles".