Emmanuel Macron a annoncé mardi, à l'occasion d'un conseil de défense, que les mesures de sécurité des Français au Sahel seront "renforcées" à la suite de la mort de six jeunes humanitaires dimanche dans une attaque au Niger.
Renforcer les mesures de sécurité, répondre à l'attaque
"J'ai décidé de renforcer les mesures de sécurité pour nos ressortissants dans la région", a déclaré le chef de l'Etat dans un tweet posté à la fin du conseil de défense qu'il a présidé en visioconférence depuis le fort de Brégançon, à Borme-les-Mimosas, dans le Var, où il est en vacances. Il n'a pas donné de détails sur les mesures qui devraient être mises en place, notamment par le ministère des Affaires étrangères. "Nous mettons tout en oeuvre pour soutenir les familles des victimes et répondre à l'attaque qui a coûté la vie à six de nos compatriotes et à deux Nigériens", a également assuré Emmanuel Macron. "Membres de l'ONG Acted, ces six jeunes témoignaient d'un engagement remarquable pour les populations", a-t-il ajouté.
Nous mettons tout en œuvre pour soutenir les familles des victimes et répondre à l’attaque qui a coûté la vie à six de nos compatriotes et à deux Nigériens. Membres de l’ONG Acted, ces six jeunes témoignaient d'un engagement remarquable pour les populations.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) August 11, 2020
Un acte "manifestement terroriste"
En introduisant la réunion, le chef de l'Etat avait déclaré que cette attaque, qui n'a pas été revendiquée, était "manifestement terroriste". Au total, sept personnes travaillant pour l'ONG Acted (Agence d'aide à la coopération technique et au développement) ont été tuées dimanche avec leur guide nigérien par des hommes armés, à Kouré, à 60 km au sud-est de Niamey, lors d'une excursion touristique. "Nous poursuivons l'action pour éradiquer les groupes terroristes avec l'appui renforcé de nos partenaires", a affirmé Emmanuel Macron dans son tweet.
Vers un hommage aux victimes ?
Quelque 5.100 militaires français sont déployés au Sahel dans le cadre de la force Barkhane pour lutter contre les groupes djihadistes armés, en soutien aux armées des cinq pays de la région, dont le Niger. Le conseil de défense a examiné "les conséquences militaires" et "sur l'ensemble des dispositifs (français) dans la région", a indiqué le chef de l'Etat. Il a également porté sur les opérations du "retour des corps" des six Français et de l'hommage qui pourrait leur être rendu en France.
Ce conseil de défense a réuni le Premier ministre Jean Castex et les ministres des Armées Florence Parly, de l'Intérieur Gérald Darmanin et de la Justice Eric Dupond-Moretti tandis que celui des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, était représenté.