L'information ravive la crainte d'un kidnapping de masse comme celui des lycéennes de Chibok en 2014. 111 lycéennes sont portées disparues dans le nord-est du Nigeria, deux jours après l'attaque d'une école de filles par Boko Haram, a annoncé mercredi à la presse le ministre de la Police de l'Etat de Yobe. "815 étudiantes sont rentrées" à l'internat pour filles de Dapchi sur un total de 926 élèves, les autres étant toujours "manquantes", a déclaré Abdulmaliki Sumonu, précisant qu'"aucun cas d'enlèvement n'a pour l'instant été établi".
Attaque d'un village lundi. Si elles se confirment, ces disparitions suspectes seraient les plus nombreuses depuis l'enlèvement en 2014 de 270 élèves d'un établissement de Chibok. Les insurgés du groupe djihadiste nigérian, lourdement armés, ont mené lundi un assaut sur le village de Dapchi, dans l'Etat de Yobe, tirant en l'air et faisant exploser des grenades, selon les témoignages des habitants recueillis par l'AFP. Les élèves et les professeurs de la Girls Science Secondary School, un internat, se sont enfuis dans la brousse, craignant d'être enlevés par les combattants.
L'armée envoyée. Deux jours après l'attaque, 111 élèves du lycée de Dapchi ne sont toujours pas rentrées, suscitant les pires craintes de leurs familles, qui se sont rassemblées mercredi matin devant l'établissement pour obtenir des informations. Le président Muahammadu Buhari a ordonné à l'armée "de prendre immédiatement les choses en main" et de "l'informer de l'évolution de la situation". Les véritables motivations des assaillants à Dapchi restent floues, même si certains villageois affirment qu'ils ont visé en priorité l'établissement scolaire.