Plusieurs lycéennes enlevées cette semaine dans le nord-est du Nigeria après une attaque de combattants de Boko Haram ont été "secourues", a annoncé jeudi une source officielle locale. "Certaines" des 111 jeunes filles portées disparues dans un internat du village de Dapchi ont été retrouvées et mises en sécurité par les forces nigérianes, a assuré Abdullahi Bego, porte-parole du gouverneur de l'Etat de Yobe. Il n'a pas donné à ce stade de détails sur le nombre de lycéennes retrouvées ni sur les circonstances de leur libération.
Attaque d'un village lundi. Selon des témoignages d'habitants, les insurgés du groupe djihadiste nigérian, lourdement armés, avaient attaqué lundi le village, tirant en l'air et faisant exploser des grenades. La plupart des élèves et les professeurs de l'internat se sont enfuis en brousse, craignant d'être enlevés, comme ce fut le cas pour les lycéennes de Chibok dans l'Etat voisin du Borno il y a quatre ans. Un ministre de l'Etat de Yobe avait assuré que "815 étudiantes" étaient rentrées alors que 111 autres étaient manquantes.
20.000 morts depuis 2009. Le groupe djihadiste Boko Haram mène depuis 2009 une insurrection sanglante dans le nord-est du Nigeria ayant fait plus de 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés. Il a kidnappé des milliers de personnes, dont des femmes et des enfants. L'enlèvement de 276 lycéennes à Chibok en 2014 avait déclenché une vague d'indignation mondiale.