Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, annonce dimanche qu'il se rendra en Iran le 5 mars prochain, après le report de sa visite initialement prévue au début du mois face à la vague de manifestations qui a secoué le pays. Dans un entretien publié sur le site du Figaro, le chef de la diplomatie française souligne la nécessité du "respect de la parole donnée en juillet 2015" sur l'accord sur le nucléaire iranien, que l'administration Trump menace de dénoncer.
Une "ligne de franchise". "Nous avons engagé un dialogue avec l'Iran sur le sujet balistique et les questions régionales. Comme nous voulons évoquer son influence militaire déstabilisatrice au Moyen-Orient, son soutien financier au Hezbollah libanais et aux milices houthistes au Yémen", dit-il. "Voilà pourquoi, je vous l'annonce, je me rendrai en Iran le 5 mars. Je tiendrai cette ligne de franchise comme je l'ai toujours fait depuis mai dernier avec mon homologue Javad Zarif."
Téhéran contesté. Environ 25 personnes sont mortes pendant les manifestations de fin décembre qui visaient initialement la hausse du coût de la vie et se sont muées en une contestation des autorités de la République islamique. Le 12 janvier dernier, Donald Trump a accepté, pour la "dernière fois", de prolonger la suspension des sanctions économiques contre l'Iran levées en vertu de l'accord de 2015, tout en fixant un ultime délai, de 120 jours, pour permettre aux États-Unis et à leurs partenaires européens de corriger, a-t-il dit, ses "terribles défauts".