Des propos bien perçus ? Joe Biden, interpellé mercredi lors d'une réunion à caractère politique sur le conflit entre Israël et le Hamas, s'est dit favorable à une "pause" afin de permettre aux "prisonniers" de quitter l'enclave. Le président américain, candidat à un second mandat, s'exprimait lors d'un événement destiné à lever des fonds quand un membre de l'assistance l'a interpellé : "En tant que rabbin, je vous demande d'appeler à un cessez-le-feu immédiatement". "Je pense qu'il faut une pause. Une pause cela signifie donner du temps pour sortir les prisonniers", a dit le démocrate de 80 ans. Comment cet appel au cessez-le-feu a-t-il été accueilli en Israël ?
49% des Israéliens souhaitent une pause
On peut vraiment parler de deux camps dans l'État hébreu. Un sondage réalisé il y a tout juste une semaine montrait que 49% des Israéliens souhaitaient un report, une pause, dans cette offensive militaire. D'une part parce qu'ils espèrent avant tout la libération des otages. Et tout le monde sait que cette offensive militaire met leur vie en danger.
Mais il y aussi le camp de la guerre, avec à sa tête Benjamin Netanyahu, le Premier ministre qui, il y a encore deux jours, tenait ces propos. "Tout comme les États-Unis n'ont pas appelé à un cessez-le-feu après les attaques de Pearl Harbor ou après les attaques terroristes du 11 septembre, Israël n'accepterait jamais la fin des hostilités contre le Hamas après les attaques horribles du 7 octobre. Les appels au cessez-le-feu sont des appels à la reddition au Hamas, au terrorisme", déclarait-il.
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Alors, sur le terrain, cette offensive est particulièrement meurtrière. L'armée israélienne est entrée dans Gaza City et les bombardements sont intenses. Seule parenthèse dans cette guerre, c'est l'évacuation mercredi de 320 étrangers et binationaux qui sont passés en Égypte, dont cinq ressortissants français. Et ce jeudi matin, le Hamas a publié une liste de 600 étrangers, dont 400 Américains, qui pourraient, eux-aussi, quitter Gaza dans les prochaines heures grâce à un accord entre Israël, les États-Unis, l'Égypte et le Qatar.