Offensive turque en Syrie : Macron dit sa "préoccupation" à Erdogan

L'offensive turque suscite l'embarras des pays de la coalition internationale, qui ont aidé les forces kurdes à remporter des victoires contre l'État islamique en Syrie.
L'offensive turque suscite l'embarras des pays de la coalition internationale, qui ont aidé les forces kurdes à remporter des victoires contre l'État islamique en Syrie. © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Emmanuel Macron a exprimé mardi au président turc sa "préoccupation" concernant l'opération militaire turque contre l'enclave kurde d'Afrine, en Syrie.

Emmanuel Macron a exprimé mardi sa "préoccupation" au président turc Recep Tayyip Erdogan, après les assauts menés conjointement par l'armée turque et ses alliés arabes syriens contre une milice kurde dans le nord-ouest de la Syrie.

Une intervention militaire lancée samedi. "En tenant compte des impératifs sécuritaires de la Turquie, le président de la République a exprimé à son homologue turc sa préoccupation suite à l'intervention militaire lancée samedi dans le canton d'Afrine", a indiqué l'Élysée dans un communiqué, après un entretien téléphonique entre les deux chefs d'État. La Turquie a initié samedi cette offensive aérienne et terrestre sur ce bastion des Unités de protection du peuple (YPG), une milice kurde honnie par Ankara mais soutenue par Washington.

Trump va appeler Erdogan. À l'instar d'Emmanuel Macron, le ministre américain de la Défense Jim Mattis a également fait part de la préoccupation des États-Unis en appelant mardi Ankara à "faire preuve de retenue dans ses opérations militaires comme dans sa rhétorique". Le président américain Donald Trump, qui doit s'entretenir mercredi par téléphone avec le président Erdogan, évoquera cette offensive avec lui.

Macron insiste sur l'importance de lutter en priorité contre les groupes djihadistes. Lors de son entretien avec le chef de l'État turc, consacré à la Syrie, Emmanuel Macron a "souligné la préoccupation de la France sur la grave dégradation de la situation humanitaire, en particulier dans la province d'Idleb et la Ghouta orientale. L'ouverture sans délai des accès humanitaires aux populations civiles doit demeurer une priorité absolue", a insisté l'Elysée. "Le président Emmanuel Macron a rappelé la nécessité d'une part de lutter en priorité contre Daech et toutes les forces djihadistes en présence, d'autre part d'assurer pour les populations civiles des conditions humanitaires indispensables, et enfin de favoriser les conditions sur le terrain d'une solution politique durable", a conclu l'Élysée.