Ouagadougou : l'explosion à l'état-major provoquée par une voiture piégée

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avec AFP , modifié à
Vendredi, une réunion sur le G5 Sahel devait initialement se tenir dans une salle qui a été soufflée dans l'explosion. 

L'explosion qui a frappé vendredi l'état-major général des armées à Ouagadougou provenait d'une voiture piégée et elle visait "peut-être" une réunion du G5 Sahel, a déclaré vendredi soir le ministre burkinabè de la Sécurité Clément Sawadogo.

"Le véhicule était bourrée d'explosifs, la charge était énorme" et a occasionné "d'énormes dégâts". "Il y avait une réunion sur le G5 Sahel", "peut-être qu'elle était visée", a déclaré le ministre lors d'un point presse, qualifiant cette attaque de "kamikaze". Il a fait état d'un bilan de huit membres des forces de l'ordre tués sur les deux sites visés, l'état-major et l'ambassade de France, et plus de 80 personnes blessés. Cependant selon plusieurs sources sécuritaires, une trentaine d'hommes des forces de sécurité ont été tués et au moins 85 blessés. Le ministre a aussi indiqué que huit assaillants avaient été abattus. Un précédent bilan faisait état de six assaillants tués.

Une situation "extrêmement grave" a été évitée. "À l'état- major il y avait une réunion sur le G5 Sahel qui devait se tenir et qui finalement s'est tenue dans une autre salle. Si la réunion s'était tenue dans la salle initialement désignée, il y aurait eu une situation extrêmement grave et dramatique parce que beaucoup de nos officiers devaient se retrouver avec le chef d'état-major pour cette réunion", a souligné Clément Sawadogo. "Peut-être qu'elle était visée, ciblée. Nous n'en savons rien pour le moment. En tout cas, cette salle a été littéralement détruite par l'explosion".

Le Burkina Faso a intégré le G5-Sahel. Le Burkina Faso fait partie de la coalition de cinq pays sahéliens (avec le Niger, le Mali, la Mauritanie et le Tchad) qui ont lancé une force militaire commune, le G5-Sahel, pour combattre les groupes djihadistes qui sévissent dans la région. Cette force sera composée à terme de 5.000 hommes et devra être pleinement opérationnelle à la fin du mois de mars. Elle a déjà mené plusieurs opérations contre les groupes djihadistes, avec le soutien de l'armée française.