Le président russe Vladimir Poutine a nié jeudi tout "élément de corruption" contre son cercle rapproché, accusé par l'enquête des "Panama papers" de montages financiers ayant permis de cacher près de 2 milliards de dollars dans des paradis fiscaux.
Un vaste réseau clandestin. "Quel élément de corruption ? Il n'y en a aucun", a déclaré Vladimir Poutine lors d'un forum public, accusant à nouveau les Etats-Unis d'être derrière cette vaste enquête journalistique qui lève le voile sur un système d'évasion fiscale impliquant de hauts responsables politiques et économiques dans le monde entier. Celle-ci a mis en avant un vaste réseau clandestin en Russie, orchestré par l'entourage du président avec l'aide de Bank Rossia, la première banque russe.
Des millions de dollars. D'après l'enquête, ce système aurait été mis en place dès les années 1990, via un réseau de sociétés offshore qui ont permis au président russe et à son entourage d'amonceler des millions de dollars. Les Panama papers décrivent également les opérations menées en sous-main par Bank Rossia pour Sergueï Roldouguine, le meilleur ami de Vladimir Poutine, et leur cercle d'amis. Entre 2009 et 2011, par exemple, une opération de plus d’un milliard de dollars a eu lieu entre entre la Russie et les Caraïbes.