Une cérémonie radicalement opposée à celle de Donald Trump. Mercredi, Joe Biden a été officiellement investi 46e président des États-Unis. Après avoir retiré sa main gauche de la bible, le démocrate a prononcé son premier discours dans le costume de leader de la première puissance mondiale. Une allocution dans laquelle il a notamment appelé à "l'unité" face à une poignée d'invités triés sur le volet et devant 190.000 drapeaux représentant les Américains qui, coronavirus oblige, n'ont pas pu assister à l'événement.
Une cérémonie devant un "National Mall" désert
Totalement inédite de par son contexte, cette cérémonie d'investiture était à l'image de l'état dans lequel Donald Trump laisse l'Amérique : ravagée par une pandémie et sous haute tension sécuritaire. Avec à peine 2.000 invités, les marches du Capitole étaient très clairsemées.
Crédit photo : ROB CARR / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP
La plupart étaient assis sur des chaises, à bonne distance les uns des autres, avec masque sur le nez. De son côté, le "National Mall", l'emblématique esplanade traditionnellement noire de monde pendant une investiture, était déserte. Le cortège présidentiel, qui remonte traditionnellement du Capitole jusqu'à la Maison-Blanche après la cérémonie, n'a pas été salué par une foule en liesse, mais par des soldats de la Garde nationale et d'immenses barricades de protection.
>> LIRE AUSSI - États-Unis : quand Trump "parle de revenir, on ne peut que s'en inquiéter", assure sa nièce
Des rires et des sourires
Mais cette cérémonie tranche également avec celle de Donald Trump par son ambiance. En 2017, le milliardaire républicain avait délivré un discours agressif devant des visages figés des couples Obama et Clinton. Quatre ans plus tard, Joe Biden a opté pour un discours en totale opposition, sobre et rassembleur. Dans les différentes allocutions qui ont parsemé la cérémonie, mais aussi dans les réactions des invités, comme un immense soulagement.
La fin de la cérémonie a été ponctuée de rires et de sourires, cachés sous les masques. Et on a même pu apercevoir une franche rigolade entre Barack Obama et Lady Gaga, venue chanter l'hymne national.